La coalition sémafore en Allemagne est sur le point de s’effondrer, suscitant des réactions majoritairement positives parmi les Allemands, qui tiennent la FDP pour responsable. Le chancelier Olaf Scholz prévoit une question de confiance au Bundestag, avec des élections anticipées possibles dès mars 2025. La plupart des Allemands soutiennent cette initiative, tandis que les intentions de vote montrent l’Union en tête. Scholz est également critiqué par ses partisans, qui sont partagés sur sa candidature aux prochaines élections.
La fin imminente de la coalition sémafore est perçue positivement par 60 % des Allemands, qui tiennent principalement la FDP responsable de cet échec. Les partisans du SPD expriment également des doutes quant à une nouvelle candidature d’Olaf Scholz.
Peu de temps après l’effondrement de la coalition sémafore, les appels à des élections anticipées se sont multipliés, notamment plus rapidement que prévu par le chancelier Scholz (SPD). Ce dernier a annoncé mercredi qu’il souhaitait soumettre une question de confiance au Bundestag le 15 janvier. Selon l’issue, des élections anticipées pourraient être envisagées dès mars 2025.
L’opposition incite Scholz à poser la question de confiance sans délai, afin de permettre des élections dès le début de l’année. Une majorité de 65 % des Allemands trouvent cette démarche appropriée, tandis que 33 % soutiennent le calendrier du chancelier, qui propose d’attendre jusqu’en janvier. Ces résultats proviennent d’un sondage représentatif d’infratest dimap réalisé auprès de 1.065 électeurs pour un ARD-DeutschlandTrend extra ce jeudi.
Le chancelier Scholz a annoncé qu’il allait poser la question de confiance. Mais que signifie réellement cette démarche et quel en est le déroulement ?
Les négociations avec le gouvernement
Scholz a justifié son calendrier en indiquant qu’il souhaitait faire avancer des lois importantes d’ici la fin de l’année, tout en sollicitant la coopération de l’Union. Friedrich Merz a souligné que le président fédéral disposait encore de 21 jours après la question de confiance pour dissoudre le Bundestag. Pendant ce temps, le groupe de l’Union réfléchira aux projets de loi qu’il pourrait adopter, à condition que le chancelier ouvre la voie à des élections anticipées.
Pour les Allemands, la FDP est perçue comme la principale responsable de l’échec du gouvernement fédéral, 40 % lui attribuant la fin de la coalition sémafore. Les Verts sont jugés responsables par 26 % des sondés, tandis que 19 % blâment le SPD, le parti du chancelier.
La dissolution de la coalition sémafore est accueillie favorablement par une majorité d’Allemands : 59 % pensent que c’est une bonne chose, alors qu’un tiers (36 %) exprime une opinion négative. Le mécontentement concernant le travail du gouvernement a atteint un niveau alarmant, avec seulement 14 % des Allemands satisfaits – un chiffre très bas en 27 ans d’ARD-DeutschlandTrend, atteignant seulement trois fois ce seuil pendant le mandat du gouvernement rouge-vert, qui s’est terminé par des élections anticipées en 2005.
L’Union en tête des intentions de vote
Si des élections au Bundestag avaient lieu ce dimanche, le SPD maintiendrait son score inchangé à 16 %. L’Union, quant à elle, serait en tête avec 34 %. Les Verts enregistrent une légère hausse à 12 % (+1), alors que la FDP franchit le seuil des mandats avec 5 % (+1). L’AfD progresse également à 18 % (+1), se maintenant comme la deuxième force. L’alliance Sahra Wagenknecht (BSW) reste stable à 6 %, tandis que les autres partis totalisent 9 % (-3).
Quel que soit le moment où les élections au Bundestag, initialement prévues pour le 28 septembre 2025, auront lieu, presque un Allemand sur deux envisage l’Union comme le futur gouvernement. 46 % souhaitent que la CDU/CSU prenne les rênes, tandis que 13 % préfèrent que le SPD dirige le prochain gouvernement fédéral, 9 % optent pour l’AfD et 8 % pour les Verts.
Il reste à voir si Merz, le chef de l’opposition, pourra également devenir chancelier.
Scholz en question
Le chancelier Scholz a exprimé son désir de diriger son parti lors des prochaines élections au Bundestag, mais cela suscite des controverses parmi ses partisans : 45 % estiment qu’il serait un bon candidat, tandis que 47 % ne le pensent pas.
L’évaluation générale des électeurs concernant le travail du ch