Empêcher les départs et lutter contre les trafiquants ne sont pas contradictoires, selon le commissaire européen


Il n’y a pas de contradiction entre lutter contre les passeurs et empêcher les départs, a déclaré la vice-présidente de la Commission européenne, Margaritis Schinas, lors d’une conférence de presse vendredi 25 novembre à l’issue d’une réunion extraordinaire des ministres européens sur la migration.

La réunion a été convoquée après la crise italienne début novembre, lorsque le nouveau gouvernement de droite de Giorgia Meloni a entamé un bras de fer avec un certain nombre de bateaux d’ONG sauvant des migrants potentiels tentant de traverser la mer Méditerranée.

Empêcher les départs et améliorer les retours et les réadmissions étaient les principales priorités définies par les ministres de l’UE vendredi, qui ont déclaré avoir trouvé un terrain d’entente sur la manière de gérer la migration.

Les priorités communes de l’UE comprennent la prévention des « départs et[ing] pertes de vie, pour s’attaquer aux causes profondes de la migration et lutter contre les réseaux de passeurs et pour améliorer considérablement le retour et la réadmission ».

Cependant, toutes les organisations impliquées dans des missions de recherche et de sauvetage ne sont pas d’accord pour bénéficier d’accords avec des pays tiers.

L’ONG Médecins sans frontières a fait valoir que l’accord Italie-Libye, en place depuis 2017, « contribue directement et matériellement au refoulement d’hommes, de femmes et d’enfants, mais soutient également les centres de détention – officiellement appelés ‘centres d’accueil’ – où des personnes sont soumises à des traitements inhumains et dégradants, sont maltraités et tués ».

Ailleurs, les ministres ont souligné la nécessité d’établir un « système de migration et d’asile plus résilient » et de « réformer le pacte de l’UE en matière d’asile et de migration dès que possible ».

Ils ont également exprimé « leur engagement à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre le mécanisme de solidarité convenu par un certain nombre d’États membres en juin ».

Avant la réunion, le ministre grec de la migration et de l’asile, Notis Mitarakis, a noté que le le mécanisme de relocalisation volontaire « ne placera que moins de 1 % de toutes les arrivées dans les pays MED5 cette année », se référant aux pays de migration de première ligne que sont la Grèce, Chypre, l’Italie, Malte et l’Espagne.

Les ministres ont également pris note du plan d’action de la Commission présenté plus tôt cette semaine pour la Méditerranée centrale et ont demandé que des plans similaires soient présentés par l’exécutif européen pour d’autres routes migratoires, comme via les Balkans occidentaux.

Le projet de la Commission a été conçu principalement pour « réduire la migration irrégulière et dangereuse » en travaillant avec des organisations internationales et plusieurs États d’Afrique du Nord, dont le Maroc, la Tunisie, l’Égypte et la Libye, et pour créer « une approche plus coordonnée de la recherche et du sauvetage » et pousser à mettre en œuvre le mécanisme de solidarité volontaire.

Pour sa part, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a exhorté l’UE à «mettre la sécurité et la solidarité au cœur de son action en Méditerranée et le long de toutes les autres routes migratoires ».

Grandi a ajouté que « la situation désespérée en Méditerranée ne remplace pas la nécessité de réformes plus larges pour un système d’asile commun mieux géré et équitable, comme proposé dans le Pacte de l’UE sur la migration et l’asile ».

« Mais les gens ne peuvent pas se permettre d’attendre », a-t-il conclu.

Le HCR a également souligné « l’importance vitale du sauvetage en mer par tous les acteurs, y compris les navires de sauvetage des ONG ».

[Edited by Nathalie Weatherald]





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