En attendant la fin du « Titre 42 »

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Statut : 29.12.2022 09h10

Températures persistantes proches du point de congélation : des milliers de migrants attendent à la frontière mexicaine pour entrer aux États-Unis. Mais le règlement d’expulsion controversé « Titre 42 » se dresse sur leur chemin.

De Christina Fee Moebus, ARD Studio Mexico

C’est exceptionnellement calme sur la bande frontalière mexicaine dans la ville de Ciudad Juárez. Presque personne ne peut être vu ici sur les rives du Rio Grande, le fleuve qui sépare géographiquement les États-Unis et le Mexique. Le désespoir semble se répandre depuis qu’il est devenu clair que la frontière restera fermée pour le moment.

Johnny Castillo est lui aussi frustré. Le Vénézuélien est arrivé à Ciudád Juarez fin novembre. Il attend de demander l’asile aux États-Unis. « Ils jouent avec les migrants et se moquent d’eux », explique Castillo. « Ils ont leur propre politique là-bas aux États-Unis. Mais ils jouent avec nous, les parents qui voulons travailler et se battre pour donner à leurs enfants un avenir meilleur. »

Vue des conteneurs de fret mis en place par les autorités américaines comme mur de soutènement sur les rives du Rio Grande à Ciudad Juarez, État de Chihuahua, Mexique.

Image : AFP

Abris surpeuplés

La frustration vient avec le froid. La tempête hivernale « Elliott », qui a balayé les États-Unis à Noël, a été ressentie jusqu’à la frontière mexicaine. De nombreux réfugiés dorment dehors, mal équipés en couvertures et sacs de couchage. Et cela à des températures nocturnes qui avoisinent le point de congélation. Les auberges et les refuges sont surpeuplés.

Carli Caldera a obtenu une autre place. Elle aussi a fui le Venezuela, avec son père, sa mère, son oncle et son fils. Elle veut rester confiante. « Le dicton dit : l’espoir meurt en dernier », déclare le joueur de 22 ans. « Avec l’aide de Dieu, nous mettrons ce cauchemar derrière nous. »

ONG Racismo MX : « Titre 42 » discrimine deux fois

En mars 2020, le président américain de l’époque et partisan de la ligne dure en matière d’immigration, Donald Trump, a introduit le « Titre 42 ». Le règlement permet aux autorités américaines de rejeter les personnes à la frontière dans tous les domaines. Des centaines de milliers de personnes ont ainsi été déportées. La raison : se protéger contre le virus corona. Un prétexte, comme le critiquent les organisations humanitaires.

Les gens sont doublement discriminés, déplore Otto Castillo de l’ONG Racismo MX. « Le ‘Titre 42’ a établi l’image que certaines personnes ne sont pas seulement une menace en raison de leur origine, mais aussi en raison de leur corps. Et c’est raciste. »

Des centaines de réfugiés viennent chaque jour à Ciudád Juarez pour demander l’asile aux États-Unis. Ce sont surtout des Vénézuéliens et des pays d’Amérique centrale comme le Honduras, Cuba et El Salvador qui font le difficile voyage.

La Cour suprême se prononce en février au plus tôt

Johnny Castillo a voyagé dans le nord du Mexique via la jungle de Darién. La voie à la frontière de la Colombie et du Panama est considérée comme l’un des endroits les plus dangereux d’Amérique du Sud.

Ce n’est pas le premier hiver sans avenir assuré pour l’homme de 52 ans. Il a quitté son domicile au Venezuela il y a huit ans. Il ne veut pas baisser les bras : « Si vous vous offrez un petit-déjeuner au Venezuela, vous n’aurez pas assez d’argent pour le déjeuner et le dîner », déclare Castillo. « Je m’en tiens à mon plan, advienne que pourra. »

La Cour suprême des États-Unis ne veut pas se pencher à nouveau sur la règle d’expulsion avant février au plus tôt. Pour des réfugiés comme Johnny Castillo, l’hiver n’est pas seulement extrêmement froid, il est aussi extrêmement long.

Mexique : les migrants continuent d’attendre dans le froid les demandes d’asile

Christina Fee Moebus, ARD Mexique, 29.12.2022 08h07

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