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Karlsruhe (dpa) – Dans le cadre de l’enlèvement présumé du ministre fédéral de la Santé Karl Lauterbach (SPD), le bureau du procureur fédéral a fait arrêter une femme âgée soupçonnée de terrorisme. La femme occupait un poste de direction dans la partie administrative du groupe anti-étatique qui a été dénoncé en avril, a indiqué jeudi l’autorité à Karlsruhe.
Selon l’annonce, les Allemands ont établi, entre autres, des lignes directrices pour faire avancer et coordonner les plans du groupe. Elle a été impliquée dans l’achat d’armes et d’explosifs, a demandé à plusieurs reprises que le projet soit mis en œuvre rapidement et a donné des délais concrets. Elle aurait également eu des entretiens de recrutement avec des membres potentiels de l’association. Selon les informations de l’agence de presse allemande, elle est une enseignante à la retraite. Le théologien de 75 ans aurait pris sa retraite de l’enseignement en 2006.
Selon des informations officielles, des fonctionnaires de l’Office national de la police criminelle de Rhénanie-Palatinat et de la police saxonne ont arrêté l’accusé jeudi dans le district de Saxe centrale et ont perquisitionné les lieux. Un magistrat a statué dans l’après-midi que la femme était placée en garde à vue.
Ils poursuivent une idéologie qui rejette la Loi fondamentale et l’ordre public fondamental de la République fédérale d’Allemagne, a-t-il déclaré. Au contraire, selon ces idées, le Reich allemand continue d’exister sur la base de la constitution de 1871. Quatre complices présumés, tous allemands de Neustadt an der Weinstrasse (Rhénanie-Palatinat), Falkensee près de Berlin et des districts d’Ammerland (Basse-Saxe) et Landshut (Bavière), ont été arrêtés le 13 avril. Près de deux semaines plus tard, le procureur général a repris l’enquête.
Selon le bureau du procureur fédéral, le groupe s’était fixé pour objectif de déclencher des conditions similaires à la guerre civile en Allemagne et ainsi de provoquer finalement le renversement du gouvernement fédéral et de la démocratie parlementaire. « A cette fin, il était prévu de provoquer un » black-out « dans tout le pays en endommageant ou en détruisant les installations d’alimentation électrique », a-t-il déclaré. De plus, le ministre Lauterbach devait être kidnappé, avec le meurtre de gardes du corps dans la salle. L’association est donc divisée en une branche « militaire » et une branche « administrative ».
L’ancienne enseignante, aujourd’hui arrêtée, a été privée de sa pension en raison de ses idées de « citoyenne du Reich », contre lesquelles elle s’est défendue juridiquement sans succès. En mars dernier, son procès devant le tribunal administratif supérieur de Rhénanie-Palatinat avait échoué. Selon des informations des milieux de la sécurité, fin octobre 2021, elle faisait partie d’un groupe qui avait perturbé un service de prière dans la cathédrale de Berlin. Selon un rapport de rbb à l’époque, entre autres, des slogans antisémites ont été criés. Une interdiction de domicile a été prononcée contre la femme et ses personnes partageant les mêmes idées.
© dpa-infocom, dpa:221013-99-112009/5
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