État des lieux des variations des taux de meurtres : régions en hausse et en baisse

État des lieux des variations des taux de meurtres : régions en hausse et en baisse

Après une série de meurtres médiatisés, les statistiques des homicides aux États-Unis montrent une baisse générale, avec seulement neuf États enregistrant une augmentation. Entre 2023 et 2024, les homicides ont chuté de 15,6 %. Bien que des États comme New York et le Texas aient vu des hausses significatives, des États comme la Pennsylvanie ont connu des diminutions. Les perceptions de la criminalité évoluent, avec moins d’Américains exprimant des inquiétudes. Les autorités continuent de travailler pour réduire les homicides.

Suite à une année marquée par des meurtres très médiatisés, dont celui du PDG de UnitedHealthcare, les dernières statistiques sur les homicides aux États-Unis révèlent une tendance générale à la baisse. Seuls neuf États ont enregistré une hausse par rapport à l’année précédente.

Globalement, les homicides ont diminué à travers le pays depuis le début de 2020, avec des grandes villes telles que San Francisco et Chicago affichant des baisses. À New York, les taux sont restés relativement constants au fil des ans.

Importance de ces données

D’après les informations fournies par l’Indice de Criminalité en Temps Réel (RTCI), les taux de meurtre ont chuté de 15,6 % entre 2023 et 2024, et près de 25 % depuis 2022. Néanmoins, l’absence de données complètes complique l’obtention d’une vision précise de la situation criminelle à l’échelle nationale.

Cette diminution continue se produit alors que de moins en moins d’Américains expriment des inquiétudes concernant la criminalité, une tendance inverse par rapport aux craintes croissantes observées depuis le début de la pandémie, selon une enquête de Gallup.

Faits à retenir

Des États comme Hawaï, Idaho, Illinois, Kentucky, Massachusetts, Minnesota, Nevada, New York et Texas ont tous signalé une augmentation des homicides d’une année à l’autre entre octobre 2023 et octobre 2024.

Bien que certaines variations soient modestes, New York a enregistré une hausse significative, passant de 27 à 37 homicides, tandis que le Texas est passé de 89 à 98. Ces deux États ont été le théâtre de meurtres très médiatisés en 2024, notamment le cas tragique d’une femme brûlée vive dans le métro de NYC et la mort de Jocelyn Nungaray, 12 ans, à Houston.

À l’inverse, certains États, comme la Pennsylvanie, ont observé des baisses marquées, rapportant 24 meurtres au cours des 12 mois jusqu’en octobre, contre 36 l’année précédente. Au Tennessee, le chiffre est tombé de 46 à 31.

Des États comme l’Arizona et la Virginie, avec des données collectées auprès de 16 et 12 agences respectivement, ont également constaté des baisses de plus de 30 %.

Le RTCI prévient toutefois de ne pas tirer de conclusions hâtives, en raison des différentes méthodes de rapport et du manque de données dans certains États. Les informations du FBI, attendues d’ici 2025, fourniront un aperçu plus clair des taux de criminalité à l’échelle nationale, mais les disparités dans les méthodes de rapport compliquent la situation.

Un sondage Gallup réalisé en octobre montre que moins d’Américains s’inquiètent de la criminalité qu’il y a un an. Un écart notable existe entre les perceptions des républicains et des démocrates, avec une majorité de républicains affirmant que la criminalité a augmenté, alors que seulement 29 % des démocrates partagent cette opinion. En regardant vers 2025, 52 % des personnes interrogées estiment que la criminalité baissera l’année suivante.

Il est à noter que le meurtre reste relativement peu fréquent comparé à d’autres types de criminalité aux États-Unis, le vol étant l’infraction la plus courante, suivi du vol de véhicule, selon le Pew Research Center.

Avis des experts

Gallup, dans son analyse du sondage d’octobre : ‘Les perceptions des Américains sur l’augmentation de la criminalité et la gravité du problème ont été marquées par une polarisation politique croissante depuis 2000. Cette tendance s’est accentuée ces dernières années, les opinions sur la criminalité variant souvent selon le parti au pouvoir. Cette polarisation pourrait être particulièrement forte cette année en raison des élections présidentielles.’

Perspectives futures

Les autorités locales, étatiques et fédérales continuent d’affirmer qu’elles prennent des mesures pour réduire le nombre d’homicides.

Suite aux élections, les électeurs ont indiqué à l’Institut de Manhattan que la prochaine administration, sous la présidence de Donald Trump, devra se concentrer sur la lutte contre la délinquance avec une approche proactive, plutôt que de privilégier ‘l’incarcération de masse’ et d’autres mesures répressives.