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© Reuters. Un participant pose pour une photo près d’une terre modèle lors du sommet sur le climat COP27 à Charm el-Cheikh, Égypte, le 19 novembre 2022. REUTERS/Mohamed Abd El Ghany
Par Kate Abnett et Dominic Evans
SHARM EL-SHEIKH, Egypte (Reuters) – Le sommet COP27 de près de 200 pays a convenu dimanche de créer un fonds « pertes et dommages » pour soutenir les pays les plus pauvres ravagés par les impacts climatiques, surmontant des décennies de résistance des pays riches dont les émissions historiques ont alimenté le changement climatique.
La ministre pakistanaise du climat, Sherry Rehman, qui faisait partie de la campagne des pays en développement pour obtenir l’engagement lors du sommet de deux semaines de l’ONU en Égypte, a salué cette décision historique comme « un acompte sur la justice climatique ».
Mais le texte de l’accord laisse ouverts un certain nombre de détails cruciaux à régler l’année prochaine et au-delà, notamment qui contribuerait au fonds et qui en bénéficierait.
Voici ce que vous devez savoir sur l’accord :
QU’EST-CE QUE « PERTE ET DOMMAGE » ?
Dans les pourparlers de l’ONU sur le climat, les « pertes et dommages » font référence aux coûts encourus par les extrêmes ou les impacts climatiques alimentés par le climat, comme l’élévation du niveau de la mer.
Jusqu’à présent, le financement climatique s’est principalement concentré sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone dans le but de freiner le réchauffement climatique, tandis qu’environ un tiers de celui-ci a été consacré à des projets visant à aider les communautés à s’adapter aux impacts futurs.
Le financement des pertes et dommages est différent, couvrant spécifiquement le coût des dommages que les pays ne peuvent pas éviter ou s’adapter.
Mais il n’y a pas encore d’accord sur ce qui devrait être considéré comme des « pertes et dommages » causés par le changement climatique – qui pourraient inclure des infrastructures et des biens endommagés, ainsi que des écosystèmes naturels ou des biens culturels plus difficiles à valoriser.
Un rapport de 55 pays vulnérables a estimé que leurs pertes combinées liées au climat au cours des deux dernières décennies s’élevaient à 525 milliards de dollars, soit 20 % de leur PIB collectif. Certaines recherches suggèrent que d’ici 2030, ces pertes pourraient atteindre 580 milliards de dollars par an.
QUI PAYE QUI ?
Les pays vulnérables et les militants du passé ont fait valoir que les pays riches qui ont causé l’essentiel du changement climatique avec leurs émissions historiques de gaz à effet de serre devraient payer.
Les États-Unis et l’Union européenne avaient résisté à l’argument, craignant une spirale des passifs, mais ont changé de position lors du sommet de la COP27. L’UE a fait valoir que la Chine – la deuxième économie mondiale, mais classée par l’ONU comme un pays en développement – devrait également y contribuer.
Quelques gouvernements ont pris des engagements de financement relativement modestes mais symboliques pour les pertes et dommages : le Danemark, la Belgique, l’Allemagne et l’Écosse, plus l’UE. La Chine n’a engagé aucun paiement.
Certains financements existants des Nations Unies et des banques de développement aident les États confrontés à des pertes et des dommages, bien qu’ils ne soient pas officiellement affectés à cet objectif.
Il reste également à déterminer les détails sur les pays ou les catastrophes éligibles à une indemnisation.
QUE DIT L’ACCORD COP27 ?
Le fonds convenu lors du sommet de l’ONU en Égypte visera à aider les pays en développement qui sont « particulièrement vulnérables » au changement climatique, langage souhaité par les pays riches pour garantir que l’argent aille aux cas les plus urgents tout en limitant le bassin de bénéficiaires potentiels.
L’accord établit une feuille de route pour la prise de décision future, avec des recommandations à faire lors du sommet des Nations Unies sur le climat de l’année prochaine pour des décisions telles que qui superviserait le fonds, comment l’argent serait distribué – et à qui.
L’accord prévoit que les fonds proviendront de diverses sources existantes, y compris des institutions financières, plutôt que de compter sur les pays riches pour payer.
Certains pays ont suggéré que d’autres fonds existants pourraient également être une source de liquidités, bien que certains experts affirment que des problèmes tels que de longs retards rendent ces fonds inadaptés pour faire face aux pertes et aux dommages.
D’autres idées incluent l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à un impôt sur les bénéfices exceptionnels des entreprises de combustibles fossiles pour lever des fonds.
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