Près de la moitié des Britanniques croient en une vie après la mort, soutenue par des recherches menées par Sophie Morrison à l’Université de Northampton. Son étude sur les communications après la mort a recueilli plus de mille témoignages, montrant que 60 % des personnes ont vécu de telles expériences. Les résultats suggèrent que ces interactions, souvent réconfortantes, jouent un rôle important dans le processus de deuil et pourraient être influencées par des avancées technologiques.
Près de la moitié des Britanniques croient en l’existence d’une vie après la mort, selon des études récentes.
Bien que certains sceptiques puissent remettre cela en question, il existe des éléments qui soutiennent cette croyance.
Sophie Morrison, âgée de 42 ans, est assistante de recherche à l’Université de Northampton et mère de deux enfants.
Depuis qu’elle a intégré cette institution en 2020, sa routine professionnelle s’est transformée en une aventure fascinante.
Elle s’emploie à analyser les circonstances et les effets des expériences paranormales, en particulier les communications après la mort (CAD).
‘Mon projet de recherche a débuté en 2018,’ explique Sophie. Son rôle consiste à examiner les réponses détaillées fournies par le public aux questionnaires, afin de déterminer si celles-ci révèlent des preuves significatives et de les classifier selon différents thèmes.
‘À ce jour, nous avons recueilli plus de mille témoignages d’individus à travers le monde ayant vécu une CAD.’
Les résultats préliminaires indiquent que 48 % des répondants ont ressenti un contact physique, 46 % ont aperçu le défunt, 44 % ont eu une expérience sonore, et 62 % pensent avoir été en contact avec eux dans leurs rêves.
‘Toutes nos données proviennent de personnes ayant vécu une CAD de manière spontanée, sans avoir recouru à un médium ou à des séances,’ précise Sophie.
‘Ces expériences sont souvent inattendues et transmettent généralement un message clair.’
‘Ces messages se classifient le plus souvent selon les « quatre R » : réassurance, résolution, réaffirmation ou libération.’
Des témoignages édifiants sur les communications après la mort
La recherche montre qu’environ 60 % des personnes ont vécu une forme de CAD, en particulier parmi les femmes. Ce chiffre grimpe à 80 % chez ceux ayant perdu un proche, comme un partenaire ou un enfant.
Ces données sont corroborées par des études antérieures, telles que celles menées par l’Université d’Islande, qui ont révélé que 127 millions d’Européens affirment avoir vécu une CAD.
‘Nous avons reçu tant de récits fascinants,’ confie Sophie.
‘Il existe de nombreux cas où les défunts aident les gens à retrouver des objets perdus.’
Elle raconte l’histoire d’une propriétaire de pharmacie qui avait égaré un paquet de médicaments importants. Après des recherches désespérées, son mari a entendu la voix de sa belle-mère décédée lui indiquer : ‘Ils sont derrière le radiateur’ – et effectivement, ils y étaient !
Un autre phénomène fréquent est le ‘cas de crise’, un terme créé par la Société de recherche psychique (SPR) au XIXe siècle, qui désigne le contact paranormal avec les défunts dans les 12 heures suivant leur décès.
‘Ces cas sont particulièrement significatifs, car la personne qui fait l’expérience de la CAD ne sait pas encore que l’individu est décédé,’ explique Sophie.
Elle partage un exemple où une femme a rêvé de son père biologique qu’elle n’avait jamais rencontré. Dans le rêve, il lui a annoncé sa mort et lui a dit qu’il avait rencontré ses enfants, avant de lui faire ses adieux.
Deux jours plus tard, elle a été informée par la famille de cet homme qu’il était décédé et qu’il lui avait laissé quelque chose dans son testament.
‘Les personnes ayant vécu de telles expériences affirment souvent qu’il ne s’agit pas d’un simple rêve, mais d’une réalité tangible dont elles se souviennent clairement des années plus tard.’
Une nouvelle perspective sur le paranormal
Un article publié en 2023 par J.K. Penberthy et d’autres chercheurs, en collaboration avec l’Université de Northampton, a révélé que 27 % des participants ayant connu des CAD ne se considéraient pas en état de deuil.
Il est intéressant de noter que les phénomènes électriques associés aux CAD ont considérablement augmenté avec l’évolution de la technologie, probablement en raison de l’usage croissant d’appareils électroniques.
‘Si nous croyons que les défunts existent d’une manière ou d’une autre, ils semblent de plus en plus capables d’interagir avec nos appareils électroniques,’ souligne Sophie.
Elle raconte avoir reçu des témoignages de personnes affirmant recevoir des textos de leurs conjoints décédés, ou encore d’avoir reçu des messages vocaux de proches après leur mort.
‘Les phénomènes physiques sont très fréquents.’
Bien qu’il soit difficile de prouver l’existence d’une vie après la mort, Sophie souligne l’importance des expériences de CAD dans le processus de deuil.
Les résultats de l’enquête indiquent que 81 % des participants ont trouvé ces expériences réconfortantes, et 84 % les ont jugées utiles pour leur cheminement de deuil. Seuls 12 % des répondants ont trouvé leur CAD effrayante.
‘L’objectif principal de notre recherche est de démontrer au grand public que le paranormal fait partie de notre réalité.’