Un chercheur a élargi une théorie suggérant que les chats se comportent comme des liquides en testant leur hésitation à travers des trous de différentes tailles. Dans une expérience menée dans des foyers à Budapest, 38 chats ont été observés ; beaucoup hésitaient avant de tenter de passer par des ouvertures étroites. Cela indique une prise de conscience de leur taille corporelle. L’étude met en lumière non seulement le comportement des chats, mais aussi les perceptions variées de leurs propriétaires.
Les chats peuvent sembler avoir une structure robuste, mais en réalité, ils agissent souvent plus comme des liquides, une idée qui provient d’un article de physique théorique de 2017 qui s’inspire des vidéos de chats se faufilant dans des espaces étroits. Récemment, un chercheur a approfondi cette notion en examinant le comportement de plusieurs chats pour déterminer s’ils se comportent davantage comme des liquides que comme des solides.
Selon le biologiste Péter Pongrácz, les chats se déplacent avec aisance dans des espaces élevés ou étroits, mais montrent de l’hésitation face à des ouvertures courtes et inconfortables. Cette observation laisse penser que les félins possèdent une conscience de la taille de leur corporelle, accompagnée d’une capacité à créer des images mentales de leur propre morphologie.
Pongrácz, de l’Université Eötvös Loránd à Budapest, a précédemment testé des chiens et démontré leur capacité à avoir une représentation d’eux-mêmes. Dans une étude de 2019, il a noté que les chiens prenaient du temps pour évaluer des ouvertures trop petites, indiquant qu’ils utilisent leur conscience corporelle pour orienter leurs choix. Après ces résultats, Pongrácz s’est demandé ce qu’il en était des chats.
Cependant, mesurer le comportement des chats dans un cadre de laboratoire s’avère plus complexe que pour les chiens. Les félins sont souvent réticents et peuvent se sentir stressés dans un environnement contraignant. Pour contourner ce problème, Pongrácz, avec l’aide de son équipe, a conçu un laboratoire portable qu’il a installé dans les maisons de 29 propriétaires de chats à Budapest. Dans chaque domicile, deux grands panneaux de carton ont été placés dans un cadre de porte, avec des trous de différentes configurations permettant aux chats de passer d’un côté à l’autre sous l’observation des expérimentateurs.
La tâche de diriger les chats pour qu’ils passent par ces trous s’est révélée difficile. Contrairement à leurs homologues canins, les chats ne répondent pas toujours aux ordres. Une fois qu’un chat avait franchi le passage, son propriétaire devait le reprendre et le remettre à l’équipe pour un nouvel essai. Certains félins préféraient éviter toute interaction humaine, rendant le processus encore plus complexe.
Sur 38 chats testés, 30 ont réussi à terminer l’expérience. L’analyse a révélé que 22 d’entre eux hésitaient devant le trou le plus court, montrant une sorte de prudence. En ce qui concerne les ouvertures de différentes largeurs, seuls 8 chats montraient une réticence avant de s’approcher de l’ouverture la plus étroite, tandis que la majorité se faufilait sans hésitation. Cette stratégie d’approche par essais et erreurs pourrait avoir des racines dans des comportements de survie, car des félins pourraient se retrouver en danger s’ils s’engagent dans des espaces étroits sans vision claire de ce qui se trouve de l’autre côté.
Sridhar Ravi, un ingénieur aérospatial à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie, trouve l’étude de Pongrácz à la fois ingénieuse et simple. Il a mené une recherche similaire sur des bourdons, révélant que ces insectes peuvent également être conscients des dimensions de leur corps. Cependant, Ravi émet l’hypothèse que les chats pourraient agir différemment selon leur motivation à se faufiler dans un espace, comme pour chasser une proie.
Malgré les défis rencontrés lors des tests, Pongrácz a trouvé du plaisir dans cette expérience. Il a eu la chance d’observer de nombreux comportements fascinants des chats, mais a également remarqué que les réactions des propriétaires étaient souvent les plus surprenantes. Certains pensaient que leurs félins étaient d’une intelligence remarquables, tandis que d’autres étaient convaincus du contraire. Cela a souvent mené à des moments de surprise lorsque leurs chats exécutaient des tâches qui les avaient initialement déconcertés.