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Francfort Le groupe d’audit et de conseil EY reste sur une solide trajectoire de croissance en Allemagne malgré l’atteinte à sa réputation liée au scandale Wirecard. Pour l’exercice 2021/22, qui s’est terminé fin juin, le groupe a enregistré une croissance des ventes de près de 5% et une augmentation de la production totale de 6,5% à 2,3 milliards d’euros. Cependant, les concurrents PwC et Deloitte ont récemment pu afficher des taux de croissance à deux chiffres et croissent donc plus rapidement.
Après tout, selon EY, la tendance à la hausse s’est encore accélérée au cours des cinq premiers mois du nouvel exercice avec une croissance de onze pour cent. Le patron de l’Allemagne Henrik Ahlers est donc confiant pour l’ensemble de l’année. « Bien qu’il soit difficile de faire des prévisions fiables en ces temps instables, nous sommes optimistes pour l’exercice en cours et prévoyons une croissance globale à deux chiffres – à condition que l’économie ne soit pas ébranlée par de nouveaux chocs externes », a expliqué Ahlers. EY envisage actuellement de se scinder en une société de conseil et une société d’audit.
À l’instar de ses concurrents PwC et KPMG, l’activité de conseil se développe chez EY. Selon EY, le conseil en gestion (consulting) a augmenté l’année dernière de 19% à 401 millions d’euros et de 16% supplémentaires au cours des cinq premiers mois du nouvel exercice.
Les clients ont un grand besoin de conseils : de nombreuses entreprises développent de nouvelles stratégies de développement durable et numérisent leurs processus commerciaux. Ils recherchent une expertise externe pour cela. Les incertitudes liées à la crise énergétique et à une récession imminente ont donc eu peu d’impact sur l’activité d’EY.
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Ceci s’applique également aux deux autres segments de conseil du groupe. Dans le conseil en transactions, le groupe WP a augmenté de 14% au cours des cinq premiers mois du nouvel exercice, après une augmentation de près de 13% de ses performances l’année précédente.
Baisse des ventes dans le domaine de l’audit
Dans le conseil fiscal, EY a pu augmenter ses performances globales en 2021/22 de 7% et ses ventes de près de 6% à 773 millions d’euros. Avec une augmentation de neuf pour cent au cours des cinq premiers mois de la nouvelle année, le leadership du marché s’est encore accru, disent-ils.
>> Lire à ce sujet : Les auditeurs profitent de la crise – PwC connaît une croissance significative
Dans le secteur de l’audit, en revanche, les choses s’annoncent pires : ici, les revenus d’EY ont chuté de près de quatre pour cent à 659 millions d’euros au cours de l’exercice écoulé, tandis que les concurrents Deloitte et PwC ont chacun pu augmenter leurs revenus d’audit d’environ dix pour-cents. Après tout, EY a commencé la nouvelle année avec une croissance de 3 %.
EY se débat dans ce domaine avec une perte de réputation à la suite du scandale Wirecard. L’auditeur est accusé d’avoir approuvé pendant trop longtemps le bilan de Wirecard, basé sur de fausses transactions. Les observateurs supposent donc qu’il est devenu plus difficile pour EY de remporter de nouveaux mandats, notamment dans le secteur financier.
Indépendamment de cela, Jean-Yves Jégourel, co-président du directoire d’EY en Allemagne, prévoit également une évolution positive dans le domaine de l’audit et du conseil lié à l’audit pour la suite de l’exercice. « Avec nos mandats sur le segment Dax et dans les ETI, nous sommes bien sollicités en audit », explique-t-il.
Surtout, le conseil lié à l’audit en rapport avec les questions de développement durable et les rapports financiers est un domaine d’activité en pleine croissance. « Il y a des perspectives très positives pour l’organisation d’audit qui résultera de la scission envisagée », déclare Jégourel.
Suite: La scission d’EY est retardée – IPO du cabinet de conseil en 2024 au plus tôt
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