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La Première ministre française Elisabeth Borne dévoilera mardi les détails d’un projet de réforme des retraites extrêmement controversé visant à relever l’âge de la retraite à 65 ans.
Le plan a déjà provoqué la colère d’une grande majorité d’électeurs et sera un test clé de la capacité du président français Emmanuel Macron à mettre en œuvre le changement.
S’exprimant avant des pourparlers décisifs avec des syndicats qui ont farouchement résisté à tout changement, Borne a déclaré à la radio FranceInfo que l’âge de 65 ans n’est « pas gravé dans le marbre ».
Elle a ajouté que « d’autres solutions » pourraient aider le gouvernement à atteindre son objectif d’équilibrer le système des retraites d’ici 2030.
La refonte serait l’une des plus importantes d’une série de réformes des retraites adoptées par les gouvernements successifs de gauche et de droite au cours des dernières décennies visant à mettre fin aux déficits budgétaires.
Ce qui est clair, c’est que les Français devront travailler plus longtemps qu’actuellement.
Le résultat le plus probable serait de relever l’âge de la retraite à 64 ans contre 62 actuellement. Macron tablait initialement sur 65 ans, mais renoncer à un an facilitera l’adoption de la réforme au parlement.
Mais pour les syndicats, qui ont tous rejeté l’augmentation de l’âge de la retraite, 64 ou 65 ans importe peu.
Tout changement de l’âge de la retraite serait « une ligne rouge », a déclaré Laurent Berger, patron du syndicat modéré CFDT.
Cible d’âge
Borne espère le soutien parlementaire du parti conservateur Les Républicains, largement favorable à la réforme des retraites et qui pourrait voter avec le gouvernement.
Le vote de ses législateurs fera ou détruira la réforme au parlement, où Macron a perdu sa majorité absolue l’année dernière.
Le nouveau chef de LR, Eric Ciotti, a déclaré qu’il soutiendrait la réforme si ses conditions étaient remplies, notamment l’augmentation de l’âge de la retraite à 64 ans au lieu de 65 et l’augmentation de la pension minimale pour tous, plutôt que pour les seuls nouveaux retraités.
Leur soutien éviterait à Borne d’avoir à recourir à une mesure constitutionnelle, l’article 49.3, donnant à un gouvernement minoritaire le droit de faire adopter une législation sans vote.
Une telle décision saperait toutefois la légitimité dans l’opinion publique de l’ensemble de la réforme, selon les analystes.
La réforme des retraites impopulaire
La réforme des retraites en France, où le droit à la retraite à taux plein à 62 ans est toujours un sujet très sensible et encore plus aujourd’hui avec le mécontentement social qui monte face au coût de la vie.
Avec actuellement l’un des âges de la retraite les plus bas du monde industrialisé, la France dépense plus que la plupart des autres pays pour les retraites, soit près de 14 % de la production économique, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
54% des Français sont opposés à la réforme, a révélé lundi un sondage Harris-Interactive.
Un sondage Elabe pour BFM TV la semaine dernière a montré que seulement 27% des électeurs étaient d’accord avec l’augmentation de l’âge de la retraite – dont la plupart reviennent à 64 ans et non à 65 ans.
Quelque 47 pour cent souhaitent que l’âge de la retraite ne change pas et 25 pour cent souhaitent que la retraite soit plus précoce qu’aujourd’hui.
Refonte retardée
La refonte devait être annoncée à la mi-décembre, mais Macron, dont le parti au pouvoir a perdu sa majorité parlementaire dans les sondages l’année dernière, a retardé l’annonce pour permettre de nouvelles discussions.
Mais il a dit qu’il ne se laisserait pas distraire. « Cette année sera l’année de la réforme des retraites », a-t-il déclaré dans son traditionnel discours du Nouvel An.
Un nouveau système serait mis en place « d’ici la fin de l’été », a-t-il promis.
Les politiciens de gauche ont annoncé une lutte acharnée contre les plans de réforme de Macron, y compris des appels à des manifestations de masse.
« Ça va chauffer dans les rues », a menacé le chef de file du parti d’extrême gauche LFI, Jean-Luc Mélenchon.
« C’est une question de justice sociale », a tweeté le patron parlementaire du Parti socialiste, Boris Vallaud. « Nous disons non à tout changement de l’âge de la retraite. »
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