Le FC St. Pauli fait face à des critiques suite à son partenariat avec le groupe de punk rock Bad Religion, notamment à travers un T-shirt controversé. Eric da Silva Moreira, ancien joueur du club, a exprimé son désaccord, estimant que le logo du groupe ne correspond pas aux valeurs du club. Oke Göttlich, président du FC St. Pauli, a défendu cette collaboration en affirmant le droit à la critique religieuse tout en respectant la liberté de religion. Le club, lié à la scène punk, souligne que cette provocation fait partie de son identité.
Le FC St. Pauli, club emblématique de la Bundesliga, suscite des réactions en raison de son partenariat avec le groupe de punk rock américain Bad Religion. Ce lien a récemment été mis en lumière par un T-shirt affichant le logo du groupe, provoquant des critiques, notamment de l’ancien joueur Eric da Silva Moreira. Le club de football se défend face à ces accusations.
Eric da Silva Moreira, champion du monde U17 avec l’équipe nationale allemande, a exprimé son désaccord avec son ancien club concernant cette collaboration. Le FC St. Pauli et Bad Religion ont lancé une gamme de produits pour les fans, incluant un T-shirt sur lequel figure la phrase ‘Victory through Domination’ (Victoire par la domination) accompagnée de la croix barrée, symbole emblématique du groupe formé en 1980.
Le jeune footballeur, qui évolue actuellement à Nottingham Forest, a partagé sur Instagram que ce logo ne correspond pas seulement à ses convictions personnelles, mais qu’il va également à l’encontre des valeurs que, selon lui, le club essaie de promouvoir. Il a qualifié ‘d’inacceptable’ la manière dont le symbole chrétien est détourné.
Greg Graffin, le chanteur principal de Bad Religion.
Mercredi, le T-shirt était déjà épuisé dans la boutique de Hambourg, selon le club. Cependant, il reste disponible sur le marché américain. De nombreux internautes ont exprimé leur indignation dans des forums, critiquant notamment le manque de cohérence dans la lutte contre la discrimination.
La défense du président Göttlich
Le FC St. Pauli, reconnu pour ses prises de position sur des questions sociétales, a tenu à défendre cette collaboration. Oke Göttlich, le président du club, a déclaré que critiquer ou rejeter une religion est parfaitement légitime dans un État démocratique, peu importe la croyance en question, qu’il s’agisse du christianisme, du judaïsme ou de l’islam.
Cependant, cette critique des religions ne signifie pas un rejet de la liberté religieuse. Göttlich a souligné que chaque individu a droit à la liberté de religion, et que le club respecte pleinement ce principe tout en affirmant le droit à la critique.
La provocation au cœur du mouvement punk
Le FC St. Pauli, intimement lié à la scène musicale, se positionne en faveur de la liberté artistique. Le club a rappelé que son histoire est étroitement liée au mouvement punk depuis les années 1980. Göttlich, en plus de sa fonction au sein des Kiezkickers, est impliqué dans le monde musical depuis de nombreuses années.
Le nom et le logo ‘Crossbuster’ de Bad Religion ont été conçus pour provoquer dès leur création en 1980. Le club a expliqué que le groupe s’attaque à toutes les religions et autorités, ce qui est au cœur du mouvement punk, en prenant le symbole chrétien comme cible, étant donné que le christianisme est la foi dominante aux États-Unis.
Les craintes de da Silva Moreira
Da Silva Moreira a exprimé qu’il est convaincu que l’intention n’était pas d’offenser qui que ce soit, mais il craint que beaucoup de personnes puissent le ressentir de cette manière.
Formé au FC St. Pauli de 2015 à 2024, le défenseur a remporté le titre de champion du monde U17 en 2023 et a fait ses débuts professionnels en mars dernier. Cet été, il a fait le saut vers Nottingham.
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Sport actuel | 20.11.2024 | 14:17