Friedrich Merz, candidat à la chancellerie pour la CDU, a rejeté l’idée d’un gouvernement minoritaire si les pourparlers de coalition avec le SPD échouent. Le Bundesrat a approuvé un fonds de transformation pour les hôpitaux, avec un financement de 50 milliards d’euros sur dix ans, partagé entre les États fédérés et le gouvernement. Les partis soutenant ce paquet financier se sont montrés satisfaits, tandis que Merz a insisté sur la nécessité d’une majorité solide au Bundestag et sur l’importance d’une politique migratoire stricte.
Friedrich Merz, le candidat à la chancellerie de la CDU, a rejeté l’idée d’un gouvernement minoritaire si les discussions de coalition avec le SPD n’aboutissent pas. Le Bundesrat a validé le paquet de dettes noir-rouge avec une majorité significative.
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Le Bundesrat valide le fonds de transformation pour les hôpitaux
La réforme hospitalière d’envergure peut se poursuivre. Ce vendredi, le Bundesrat a donné son feu vert au fonds de transformation, destiné à être utilisé par le ministre fédéral de la Santé, Karl Lauterbach (SPD), pour financer cette réforme. La loi visant à améliorer les soins hospitaliers avait été adoptée l’année précédente.
Ce fonds de transformation vise à restructurer le paysage hospitalier en Allemagne, permettant par exemple la conversion de petits hôpitaux en centres de soins médicaux, la spécialisation de cliniques en traitements spécifiques ou encore la modernisation des équipements hospitaliers avec des technologies numériques. Pour cela, jusqu’à 50 milliards d’euros seront mobilisés sur une période de dix ans.
Le financement de ce fonds sera partagé à parts égales entre les États fédérés et le gouvernement fédéral. Ce dernier prévoit de financer sa part via les ressources de l’assurance maladie légale (GKV). Cependant, les caisses d’assurance s’opposent à cette mesure et menacent de prendre des actions en justice.
Réactions positives des partis SPD, Union et Verts
Les trois partis ayant soutenu le paquet financier se sont déclarés satisfaits des résultats suite au vote au Bundesrat. Winfried Kretschmann, ministre-président du Bade-Wurtemberg (Verts), a salué dans son discours précédent le vote l’engagement de sa faction au Bundestag : ‘Renforcer la protection du climat est un enjeu majeur de notre siècle.’ Les Verts ont obtenu que 100 des 500 milliards d’euros soient explicitement dédiés à la protection du climat et à la transformation économique durable. De plus, ces fonds devront exclusivement financer des projets d’infrastructure supplémentaires pour éviter de contourner la règle du frein à l’endettement pour les budgets réguliers.
Markus Söder, ministre-président de Bavière (CSU), a insisté sur le fait que ‘chaque euro doit être utilisé de manière judicieuse et rigoureuse’. Il a précisé que le paquet financier ne doit pas être considéré comme un libre-service pour des projets à réaliser sans justification. Un plan de remboursement à long terme a également été recommandé.
Manuela Schwesig, ministre-présidente du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (SPD), a mis en avant l’importance d’un ‘équilibre de justice intergénérationnelle’. Il est crucial de ne pas transmettre de dettes inutiles à la génération future, tout en évitant que les générations actuelles et futures ne soient accablées par des dettes d’infrastructure. Ces dernières s’accumulent notamment pour les chemins de fer, les routes, les ponts, les crèches, les écoles et les hôpitaux. Schwesig a aussi souligné que le paquet financier aidera à prévenir un ‘conflit dangereux’ entre les dépenses pour la sécurité et les investissements infrastructurels nécessaires.
‘L’approbation du Bundesrat doit encore passer par le président fédéral’, selon Christoph Mestmacher, ARD Berlin
Les États demandent une aide accrue du gouvernement fédéral pour les ports
Les États fédérés réclament au gouvernement fédéral de contribuer davantage aux investissements pour le développement des ports. La chambre des États a adopté à Berlin une proposition de résolution émanant de Brême, Hambourg, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Basse-Saxe et Schleswig-Holstein. Ce texte stipule que le gouvernement fédéral a la capacité d’accorder un soutien financier aux États pour des projets d’investissement majeurs, tels que ceux liés aux ports.
Andreas Bovenschulte, chef du gouvernement de Brême (SPD), a affirmé au Bundesrat que les ports constituent un pilier de l’économie allemande et sont essentiels à l’infrastructure de transport. Malgré leur importance nationale, les responsabilités associées sont actuellement presque entièrement financées par les États et les municipalités.
Pour redonner aux ports allemands une compétitivité au niveau européen et international, un investissement d’au moins 5 milliards d’euros sera nécessaire au cours de la prochaine décennie, a précisé Bovenschulte. Le gouvernement fédéral pourrait financer une partie de ces investissements à partir de la part fédérale du nouveau fonds spécial pour l’infrastructure.
Merz : Augmenter la représentation féminine au cabinet
Le leader de la CDU, Friedrich Merz, a promis que la représentation féminine au sein du cabinet gouvernemental sera supérieure à celle de la nouvelle faction de l’Union au Bundestag, qui s’élève à environ 23 %. Merz a indiqué qu’il s’agissait d’un bon départ avec la candidature de Julia Klöckner (52 ans) pour le poste de présidente du Bundestag, qui est le deuxième poste le plus élevé de l’État allemand. Merz avait récemment rejeté l’idée d’une parité des sexes dans le cabinet à l’automne dernier.
Le groupe de femmes au sein de la faction de l’Union avait exigé la parité – c’est-à-dire une proportion de femmes de 50 % – pour les postes à pourvoir au sein de la faction, ainsi que pour d’autres responsabilités gouvernementales et mandats à venir.
Le potentiel nouveau chancelier Merz a déclaré devant les caméras qu’il n’est pas particulièrement en faveur d’une parité parfaite entre les sexes.
Merz insiste sur la nécessité d’une ‘forte majorité’ au Bundestag
Friedrich Merz, le chef de la CDU, a écarté l’éventualité d’un gouvernement minoritaire si les négociations de coalition avec le SPD échouent. Il affirme que le prochain chancelier doit bénéficier d’une solide majorité au Bundestag. Lors d’un congrès du Frankfurter Allgemeine Zeitung, Merz a réaffirmé son intention de défendre une politique migratoire plus stricte face au SPD durant les négociations de coalition, soulignant l’importance de répondre aux attentes des citoyens et de résoudre les enjeux migratoires. Dans le cas contraire, il prévient que cela pourrait favoriser l’émergence de populistes de droite lors des prochaines élections. ‘Je n’ai pas l’intention de le permettre.’