FUITE : le pacte sur la migration et l’asile réaffirme le système ‘Dublin’ – Personnalisation en français : FUITES : le pacte sur la migration et l’asile renforce le système ‘Dublin’

Le Parlement européen demande aux demandeurs d’asile d’effectuer leur demande dans le pays d’arrivée

Le Parlement européen a préparé un projet de position dans le cadre du Pacte sur la migration et l’asile, qui oblige les demandeurs d’asile arrivant dans l’UE à demander l’asile dans le pays dans lequel ils arrivent. Le projet stipule que « lorsqu’un ressortissant de pays tiers ou un apatride a l’intention de présenter une demande de protection internationale, la demande doit être présentée et enregistrée dans l’État membre de première entrée ou dans l’État membre dans lequel ce ressortissant de pays tiers ou cet apatride se trouve légalement ». Le document précise également que « le premier Etat membre ainsi pénétré est responsable de l’examen de la demande de protection internationale » pour les personnes arrivant irrégulièrement par « voie terrestre, maritime ou aérienne ».

Le Pacte sur la migration et l’asile est le principal dossier sur la migration dans le mandat législatif actuel de l’UE, et vise à renforcer une approche coordonnée de l’UE en matière d’asile et de migration. Il sera voté fin mars par la commission des libertés civiles du Parlement européen, après plus de deux ans de négociations. La disposition relative à la demande dans le pays d’arrivée marque un changement de cap majeur de la part des députés, qui ont approuvé à une large majorité un projet de réforme du règlement de Dublin, qui définit les procédures d’asile, pour supprimer la disposition relative à la demande de première arrivée, lors du dernier mandat sous la Commission Juncker. Cependant, en raison de l’absence d’accord entre les institutions de l’UE, la réforme n’a jamais été promulguée.

La présidente actuelle de la Commission, Ursula von der Leyen, a appelé à une application stricte de la soi-disant « feuille de route de Dublin ». La Commission européenne veut renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l’UE pour les rendre plus « efficaces » contre la migration irrégulière.

Le mécanisme de solidarité demeure volontaire

Le mécanisme de solidarité pour relocaliser les demandeurs d’asile décrit dans le document reste un mécanisme volontaire, où les États membres peuvent décider de devenir des « États membres contributeurs » coordonnés au niveau de l’UE. Selon le document, les demandeurs d’asile qui peuvent être relocalisés doivent être en cours de procédure de demande de protection internationale ou être des bénéficiaires récents de la protection. L’État membre bénéficiaire, celui qui subit plus d’arrivées que les autres, peut identifier « les personnes susceptibles d’être relocalisées […] en étroite collaboration [avec] le coordinateur de la relocalisation de l’UE et l’État membre contributeur et l’Agence d’asile ». Selon le projet de position des députés, le mécanisme de relocalisation ne serait « obligatoire » entre les « États membres contributeurs », que lorsqu' »un État membre est en situation de crise », et ainsi, tant les demandeurs que les récents bénéficiaires d’une protection internationale peuvent être relocalisés. Le document définit également une « situation de crise » comme étant « une situation exceptionnelle » où les arrivées atteignent une certaine « ampleur » ou « impact » qui laisse les capacités de l’État membre non fonctionnelles.

Conclusion

Les législateurs de l’UE ont promis de conclure le pacte sur la migration et l’asile d’ici février 2024 dans le cadre d’une « feuille de route commune » sur la migration convenue en septembre dernier. Les ministres de l’Intérieur de l’UE ont indiqué qu’ils finaliseront leur propre position de négociation dans les semaines à venir.

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