FUITE : Un aperçu de l’agenda numérique de l’UE pour 2023

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EURACTIV a obtenu une version non datée du programme de travail de la Commission pour l’année prochaine, qui devrait être présentée mardi prochain (18 octobre). Voici ce que l’exécutif européen réserve à la politique numérique au cours de la dernière année complète de son mandat.

« Le rapport de prospective stratégique 2022 de la Commission a souligné la nécessité d’accélérer simultanément les transitions verte et numérique. Les solutions numériques rendront notre économie plus efficace et moins gourmande en ressources, tout en contribuant à minimiser l’empreinte environnementale, sur les ressources et sur le climat de la numérisation elle-même », lit-on dans la note d’accompagnement.

La Commission prévoit de publier la loi européenne sur les matières premières critiques d’ici le premier trimestre de 2023. Des éléments législatifs et non législatifs constitueront l’initiative, et la base juridique qui devrait être utilisée est le marché unique.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé la loi sur les matières premières dans son discours sur l’état de l’Union afin d’éviter de futures dépendances critiques.

Un autre dossier que von der Leyen a annoncé lors de son discours annuel concernait les mondes virtuels, tels que le métaverse. Le document indique qu’il s’agira d’une initiative non législative prévue pour le deuxième trimestre de l’année prochaine.

« Outre nos efforts conjoints continus avec les États membres pour atteindre les objectifs de la Décennie numérique, nous proposerons des outils pour développer des mondes virtuels ouverts centrés sur l’humain, tels que les métaverses », poursuit la note.

L’exécutif européen présentera un nouveau programme de politique du spectre radioélectrique dans le secteur des télécommunications, une législation contraignante prévue pour le troisième trimestre de l’année. Comme la loi sur les matières premières, la base juridique provisoire indiquée est le marché unique.

La Commission prépare également un paquet mobilité qui, d’ici le premier semestre de l’année prochaine, comprendra un espace européen commun de données sur la mobilité, l’un des espaces de données sectoriels de la stratégie de données de l’UE, et un cadre réglementaire européen pour l’hyperloop, une initiative législative pour la troisième quart. Pour ces derniers, la base juridique reposera sur les règles communes pour les transports intra-UE.

En termes de contenus en ligne, le programme comporte une recommandation sur le piratage des contenus en direct pour le deuxième trimestre. Le fait que l’initiative ne soit pas contraignante décevra les titulaires de droits, qui réclament un instrument juridique plus fort pour les événements en direct.

En ce qui concerne la propriété intellectuelle, un ensemble de licences de brevets est prévu pour le milieu de l’année prochaine. Le paquet comprend une initiative législative sur les licences obligatoires de brevets et une initiative standard sur les brevets essentiels, qui auront des éléments contraignants et non contraignants.

Le premier semestre de l’année attend également une proposition législative sur l’euro numérique.

Dans le domaine spatial, la Commission proposera une communication conjointe sur une stratégie spatiale de l’UE pour la sécurité et la défense avant la fin du deuxième trimestre.

En ce qui concerne la lutte contre les abus sexuels sur des enfants, l’intention est de réviser la directive existante d’ici le troisième trimestre de 2023. L’initiative viendra compléter la proposition de règlement pour lutter contre le matériel pédopornographique présenté en mai dernier.

En matière de sécurité, la Commission lancera la Cybersecurity Skills Academy d’ici la fin du troisième trimestre, avec un paquet « défense de la démocratie » également en réserve d’ici la mi-2023. Il comprendra des initiatives contraignantes et non contraignantes visant à protéger la sphère démocratique de l’UE contre les influences étrangères secrètes.

En ce qui concerne la protection des consommateurs, il est prévu de réviser le règlement extrajudiciaire des litiges et le cadre de règlement des litiges en ligne afin d’améliorer l’application du droit de la consommation en fournissant un cadre pour résoudre les litiges à l’amiable de manière moins coûteuse et plus rapide.

« L’augmentation des achats en ligne pendant la pandémie a montré qu’il y avait place pour une simplification globale, notamment dans les litiges transfrontaliers et des mesures rentables, par exemple grâce à une utilisation accrue des outils numériques et des ADR collectifs [alternative dispute resolution] mécanismes de règlement des différends », lit-on dans le document.

Les dossiers législatifs ouverts indiqués comme prioritaires comprennent la directive sur la responsabilité liée à l’IA, l’instrument d’urgence pour le marché unique, la loi sur la cyber-résilience, la loi sur les données, la loi sur la connectivité sécurisée, la loi sur les puces, l’identité numérique européenne, la directive sur les travailleurs de plateforme, la loi sur l’IA et le règlement ePrivacy .

[Edited by Nathalie Weatherald]



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