Le système judiciaire britannique fait face à des critiques pour sa clémence, notamment en raison de la libération de délinquants récidivistes, responsables d’une part importante des crimes. Des cas récents montrent que des individus avec des antécédents criminels impressionnants évitent des peines de prison. Les experts et militants appellent à des sanctions plus sévères, tandis que le gouvernement est sous pression pour résoudre la crise de surpopulation carcérale sans assouplir les mesures.
Une Justice Indulgente en Grande-Bretagne
Le système judiciaire britannique, souvent critiqué pour sa clémence, est aujourd’hui au centre de débats après qu’il a été révélé que seulement 10 % des délinquants sont responsables de la moitié des crimes commis. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’efficacité des mesures prises pour lutter contre la criminalité.
Malgré des antécédents criminels impressionnants, certains délinquants, ayant jusqu’à 300 infractions à leur actif, continuent d’être relâchés sans être emprisonnés. Des voleurs, des trafiquants de drogue et des cambrioleurs se déplacent librement, ce qui suscite l’indignation des militants qui exigent des sanctions plus sévères contre ces « délinquants boomerang ».
Appels à un Durcissement des Peines
Le gouvernement fait face à des critiques croissantes, notamment à cause de la libération anticipée de milliers de prisonniers, alors que les prisons sont en surpopulation. Le Dr Lawrence Newport, fondateur du groupe de campagne Crush Crime, a déclaré qu’il n’y avait aucune excuse pour la tolérance du gouvernement envers ces criminels. Selon lui, de nombreux récidivistes sont responsables d’une multitude de crimes, mettant en péril la sécurité publique.
Les statistiques révèlent qu’il y a environ 526 000 délinquants prolifiques en Angleterre et au Pays de Galles, représentant environ 10 % de tous les criminels. Ces individus, souvent avec 16 condamnations ou plus, causent environ la moitié des crimes jugés par les tribunaux, avec un impressionnant total de 10,5 millions de condamnations.
Des cas récents illustrent cette problématique : Joseph Phillips, avec plus de 300 infractions, a reçu une peine avec sursis pour deux vols de voiture. De même, Owen Hill, avec plus de 70 infractions, a évité la prison après avoir agressé un policier. Ces peines légères alimentent les préoccupations selon lesquelles la criminalité en Grande-Bretagne pourrait continuer d’augmenter.
Les experts appellent à une révision des peines pour garantir que les criminels ayant un long passé judiciaire soient condamnés à des peines de prison plus longues. Robert Jenrick, le secrétaire à la justice de l’ombre, a également exprimé son indignation face à la libération des récidivistes, soulignant que cela ne doit pas devenir la norme.
Alors que la question des peines de prison reste brûlante, des inquiétudes persistent quant à la possibilité que le gouvernement actuel n’assouplisse les sanctions. La secrétaire à la justice, Shabana Mahmood, a déjà libéré des milliers de prisonniers pour éviter une crise de surpopulation carcérale. Les autorités affirment qu’elles s’attaquent à la crise du système pénal, mais les résultats restent à voir.