Une frange du mouvement républicain australien s’oppose à la visite du roi Charles, prévue cette semaine, tandis que la plupart des Australiens la soutiennent, selon des experts. Le roi, âgé de 75 ans et en traitement contre le cancer, a annulé une séance de soins pour son voyage de six jours. Malgré les absences de plusieurs premiers ministres, les sondages indiquent un fort soutien envers la monarchie en Australie, rendant cette tournée historique significative.
Un groupe d’Australiens qualifiés de « mesquins » et « méchants » semble déterminé à compromettre la visite du roi Charles cette semaine. Cependant, des experts affirment que le citoyen ordinaire d’Australie se réjouit de sa présence et souhaite qu’il reste à la tête de l’État, comme rapporté par divers médias.
À 75 ans, Charles, qui a déjà visité l’Australie à 16 reprises, a temporairement interrompu son traitement contre le cancer pour réaliser son voyage de six jours. Néanmoins, le Mouvement Républicain Australienne (ARM) s’est engagé à transformer cette visite en « Monarchy Farewell Oz Tour ».
Six premiers ministres d’États australiens, dont la plupart appartiennent au parti de gauche Australian Labor Party, seront absents lors d’une réception spéciale pour accueillir le roi. Parmi eux, le premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, qui a justifié de ne pas illuminer l’Opéra de Sydney pour le couronnement, et la première ministre du Victoria, Jacinta Allan, déjà critiquée pour ses positions républicaines. Le commentateur royal Phil Dampier a fait des remarques cinglantes à l’encontre de ces hommes politiques, les qualifiant de « grossiers et irrespectueux ». Tom Bower, biographe royal, a ajouté que les républicains se desservaient en humiliant un roi malade en pleine mission.
De nombreux politiciens australiens, principalement de gauche, évitent de rencontrer Charles, même si une manifestation organisée par le groupe britannique Republic est prévue. D’autres manifestations devraient également se tenir à Sydney lors de la visite de Charles et Camilla.
La première ministre du Victoria et son vice-premier ministre ne seront pas présents à Canberra pour le salut royal. Au lieu de cela, Mme Allan fera envoyer un représentant, tandis que Chris Minns a déclaré qu’il manquera la cérémonie à Canberra à cause d’une réunion, mais sera présent à d’autres événements.
Les absences notables suscitent des critiques. Phil Dampier a qualifié cela de « mauvaise conduite » de la part de ces responsables australiens, soulignant le manque de respect envers un roi affrontant un cancer. Le Premier ministre Anthony Albanese, bien que républicain, a choisi de ne pas exacerber les tensions, sachant que cela pourrait lui coûter cher politiquement.
Charles et Camilla se rendront à Sydney et à Canberra, tandis que des manifestations sont anticipées dans un pays récemment désigné comme « le plus éveillé du monde ». Cependant, des sondages montrent que le soutien à la monarchie en Australie reste fort, juste avant cette tournée historique. Un sondage du Daily Telegraph de Sydney indique qu’un quart des sondés exprime une opinion plus favorable envers le roi qu’auparavant.
Tom Bower a exprimé confiance que cette visite sera un succès, soutenue par une majorité d’Australiens. De plus, il a noté que, malgré la campagne constante des républicains, la famille royale continue de bénéficier d’un soutien chaleureux en Australie.
Phil Dampier a également dénoncé l’utilisation politique de la visite, rappelant que le roi et sa mère ont toujours encouragé les Australiens à décider de leur avenir gouvernemental. Le respect mutuel devrait être de mise, compte tenu des efforts du roi pour accomplir son devoir.
La controverse entourant cette visite s’accompagne d’attaques récentes contre des statues britanniques, des incidents révélateurs d’une fracture culturelle grandissante en Australie. Pendant que certains critiquent le Premier ministre pour céder à une « minorité bruyante », d’autres pointent du doigt les changements d’enseignement qui véhiculent un sentiment de honte national.
Le roi Charles continuera son traitement contre le cancer, avec des ajustements pour permettre ce voyage important. Évaluant sa santé, il montre un engagement remarquable en menant une tournée de 11 jours qui comprendra des arrêts à Sydney, Canberra et Samoa pour la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth.