grand moment

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Par Klaus P. Richter, Munich

Pour le premier anniversaire de l’Isarphilharmonie, la Philharmonie de Munich nous a offert un voyage extravagant sur le Rhin. Elle nous a conduits de l’ambiance joyeuse du Rheingau dans la symphonie « rhénane » de Schumann au sombre mythe rhénan du « Ring » de Wagner. Philippe Jordan, le maestro de la soirée, a créé une sorte de connexion mentale entre le quatrième mouvement de la symphonie de Schumann avec ses solennels chœurs de trombone dans l’Hommage de la cathédrale de Cologne et la pompe abyssale du trombone de « Götterdämmerung » de Wagner.

Alors que le premier mouvement était vif mais terne dans le son, dans le quatrième mouvement, Jordan a approfondi l’ambiance en mi bémol mineur jusqu’à une profondeur plus solennelle et une urgence dure. L’exquise coloration des cuivres du Philharmoniker laissait déjà entrevoir la colossale ivresse du vent de Wagner. Cela a commencé avec « Siegfrieds Rheinfahrt », le prélude orchestral avant le premier acte, encore assez feutré. Mais lorsque le « héros le plus noble » est tombé dans « La mort et la marche funèbre de Siegfried » du troisième acte, il s’est déployé avec une puissance concentrée. Et avec lui la Philharmonie comme véritable orchestre wagnérien.

Mais la splendeur la plus brillante et le drame le plus profond sont venus de la Philharmonie avec la performance de Camilla Nylund. La soprano finlandaise de renommée mondiale, qui a déjà chanté Elisabeth, Sieglinde, Eva et Elsa dans « Lohengrin » à Bayreuth, a maintenant fait ses débuts en concert dans le rôle de Brünnhilde. Dans sa dernière chanson de « Götterdämmerung » – une finale catastrophique qui place Eros brillant comme la dernière signature sur la fin du monde et la mort par le feu : « Siegfried ! Siegfried ! Regarde ! un Eros vocal écrasant. Trois Wagner infectés, réunis dans un grand moment : Camilla Nylund, Philippe Jordan et le grand orchestre de la ville wagnérienne de Munich.

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