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STaguée à quelques minutes de Grenfell Tower, cette pièce tirée de l’enquête sur l’enfer de 2017 qui a coûté la vie à 72 personnes a des spectateurs qui ont vécu la catastrophe de première main et ont vu la responsabilité évitée pour les causes et les réponses. « Ils s’en sont tirés », dit un survivant assis près de moi dans l’intervalle. Le système, ajoutent-ils, « n’est pas fait pour nous ».
C’est pourquoi l’enquête officielle – révélant la vérité et devant faire l’objet d’un rapport plus tard cette année – est si cruciale. Depuis 1994, l’écrivain Richard Norton-Taylor et le metteur en scène Nicolas Kent ont créé une série de pièces de théâtre médico-légal. Grenfell : Value Engineering (2021) a distillé la première phase de l’enquête ; ce suivi détaille l’esquive endémique de la responsabilité – commerciale et réglementaire – qui a nourri la calamité. Un fonctionnaire affirme que « la sécurité incendie est un sujet très subjectif » ; le pétulant Lord Pickles (joué par Howard Crossley) souffle à l’interrogatoire.
L’interrogatoire est dirigé par Richard Millett, avocat à l’enquête. Ron Cook, un terrier d’acteur, se mêle de témoins qui se tortillent et bloquent, citant des discussions de groupe accablantes (« tout ce que nous faisons, c’est mentir ici ») ou insistant sur le fait que « la science a été secrètement pervertie à des fins financières ». Les régulateurs, les organismes de recherche, le gouvernement – tous écartent les excuses ou la responsabilité jusqu’à ce qu’ils soient pressés.
La postface du texte de la pièce cite le discours de clôture excoriant de Millett sur le passage de la responsabilité omniprésent : « le manège tourne encore ». Norton-Taylor et Kent choisissent de laisser le public tirer ses propres conclusions, alors ne mettez pas en scène ce discours. C’est un théâtre presque anti-théâtral. Son cadre est en bois fade et parquet gris, son langage est sobre. De rares phrases percutantes résonnent : un avocat déclarant que des vies « ne peuvent être sacrifiées sur l’autel de l’austérité » ou un chef des pompiers déplorant « un article de honte publique ».
La pièce précédente ne comportait pas de témoignage de personnes endeuillées. Ici, nous entendons un récit d’émotion lu par Tanveer Ghani à propos de « Saber » Neda, qui a perdu la vie après avoir fait demi-tour pour aider ses voisins, et la pièce est accompagnée de preuves de Hisam Choucair (Shahzad Ali). Il décrit comment sa recherche de sa famille a été sans aide, voire entravée, et est le seul témoin à suggérer que le racisme est un facteur. Il s’interroge également sur l’imputabilité manquante : « comment ces escrocs se cachent encore ».
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Grenfell : System Failure est au théâtre Playground de Londres jusqu’au 25 février ; le Tabernacle, Londres, 27 février-12 mars ; et Marylebone theatre, Londres, 14-26 mars.
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