L’article examine la crise de la dette mondiale, soulignant la pression sur les gouvernements, notamment au Royaume-Uni, face à des dépenses dépassant les recettes fiscales. Le FMI prévoit que la dette publique totale dépassera 100 000 milliards de dollars. Alors que des pays comme la France et l’Italie augmentent leurs impôts, les États-Unis continuent d’accumuler une dette élevée. L’article conseille d’investir dans des actifs réels pour se protéger de l’inflation croissante et de la dévaluation potentielle de la monnaie.
Au Royaume-Uni, l’attente est palpable à l’approche du budget que Rachel Reeves dévoilera dans dix jours. Cependant, cette situation n’est pas unique à notre pays ; les gouvernements des principales économies du monde affrontent également de sérieux défis pour équilibrer leurs dépenses quotidiennes avec leurs revenus fiscaux et le coût croissant du financement de la dette.
Le Fonds monétaire international a récemment souligné cette tension à l’approche de sa réunion annuelle à Washington. Selon leurs prévisions, la dette publique mondiale dépassera les 100 000 milliards de dollars (77 000 milliards de livres sterling) d’ici la fin de l’année, atteignant plus de 100 % du PIB mondial d’ici la fin de cette décennie, voire avant.
Le Royaume-Uni a déjà dépassé ce seuil particulier en août, avec une dette nationale s’élevant à 2 700 milliards de livres sterling, marquant une augmentation de plus de 4,3 points de pourcentage par rapport à l’année précédente.
Le coût du service de la dette devrait atteindre 89 milliards de livres sterling au cours de cet exercice financier, ce qui représente 7,3 % des dépenses publiques totales. Cette situation exige une attention particulière, car il n’y a pas vraiment d’alternative. D’autres pays, comme la France et l’Italie, augmentent également leurs impôts, mais la volonté du Premier ministre français de voir son budget adopté reste incertaine. L’enjeu pour tous est de maîtriser les dépenses tout en augmentant les recettes fiscales sans nuire à la croissance économique.
Un déséquilibre semble inévitable, comme l’indiquent les analyses du Centre for Economic and Business Research. Il est crucial d’agir, mais l’absence de mesures pour réduire la dette nationale est particulièrement préoccupante aux États-Unis.
La situation américaine est encore plus alarmante, avec une dette atteignant 120 % du PIB, selon la Banque fédérale de réserve de St Louis. Si les politiques avancées par les candidats à la présidence se poursuivent, il est prévisible que cette dette continue de croître. Donald Trump mise sur une réduction des impôts, tandis que Kamala Harris privilégie une augmentation des dépenses ; les deux scénarios pourraient avoir des répercussions similaires sur le déficit national.
D’après les projections, le déficit pourrait être légèrement supérieur sous Trump, mais l’augmentation serait presque équivalente sous Harris. Avec le principe selon lequel le président propose et le Congrès dispose, il semble que la dette nationale américaine poursuivra son ascension sans relâche jusqu’à ce qu’une mesure corrective soit adoptée. Toutefois, cela reste incertain. Actuellement, la force et la résilience de l’économie américaine, associées au statut du dollar en tant que valeur refuge, incitent les investisseurs mondiaux à continuer de financer le gouvernement. Malgré tout, il y a eu des moments où la confiance des investisseurs dans les actifs libellés en dollars a vacillé.
Un exemple marquant remonte à 1980, lorsque le président de la Réserve fédérale, Paul Volcker, a augmenté les taux d’intérêt à 20 % pour maîtriser l’inflation et restaurer la confiance dans la devise.
Les États-Unis ne défailleront pas ; la capacité d’imprimer de l’argent les préserve d’un défaut de paiement. Les préoccupations concernant la dette mondiale, comme le souligne le FMI, sont sérieuses, mais le véritable changement survendra lorsqu’une crise de confiance dégradera l’attrait de la dette publique.
Il est impossible de prédire ce qui pourrait déclencher une telle réaction, mais l’expérience nous apprend qu’une situation insoutenable finira par s’effondrer.
Alors, que doit faire toute personne cherchant à protéger son épargne ? Il est crucial de rester vigilant face à une éventuelle hausse de l’inflation. Les gouvernements du monde entier ont un penchant pour cette hausse, car elle diminue la valeur réelle de la dette publique, tout en permettant d’augmenter les impôts de façon insidieuse. Ainsi, il devient impératif d’investir dans des actifs tangibles, tels que l’immobilier, et dans des actions de sociétés capables de fixer les prix, c’est-à-dire celles qui proposent des produits et services essentiels.
Il est également important d’éviter de conserver des liquidités dans des comptes bancaires proposant des taux d’intérêt faibles, ainsi que de détenir des titres de dette publique. Il est préférable de laisser ce risque à d’autres.