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Hong-Kong (AFP) – Quatre personnes à Hong Kong ont été inculpées mercredi pour avoir republié du contenu sur les réseaux sociaux par des militants pour la démocratie appelant au boycott des élections « patriotes seulement » de la ville en décembre dernier.
L’année dernière, les autorités ont rendu illégal d’encourager quiconque à boycotter les élections ou à gâcher leurs bulletins de vote, les contrevenants encourant jusqu’à trois ans de prison et une amende maximale de 200 000 dollars de Hong Kong (25 000 dollars).
Après que Hong Kong ait connu d’énormes et parfois violentes manifestations démocratiques en 2019, les autorités ont réprimé la dissidence et arrêté les opposants tandis que Pékin a imposé de nouvelles règles garantissant que seuls les « patriotes convaincus » pouvaient se présenter aux élections.
Certains militants de Hong Kong à l’étranger – dont l’ancien législateur pro-démocratie Ted Hui – ont dénoncé les nouvelles règles et ont exhorté le public à rejeter les dernières élections comme une imposture.
Les quatre personnes inculpées mercredi, âgées de 29 à 58 ans, auraient republié ou affiché du matériel « incitant les autres à voter en blanc ou à ne pas voter », selon l’agence anti-corruption de Hong Kong.
Deux d’entre eux, le physiothérapeute Wong Chi-yan, 42 ans, et Mabel Yick, 58 ans, ont été accusés d’avoir partagé du contenu rédigé par l’ancien législateur Hui.
L’autre contenu contraire à la loi proviendrait du militant pour la démocratie Sunny Cheung et de l’ancien conseiller de district Yau Man-chun, tous deux également à l’étranger.
Des mandats d’arrêt ont été émis contre les trois auteurs originaux depuis la fin de l’année dernière, a déclaré la Commission indépendante contre la corruption dans un communiqué.
Au moins six militants pour la démocratie en exil sont recherchés par l’ICAC pour avoir incité les autres à ne pas voter.
Cette loi n’interdit pas aux particuliers d’annuler des bulletins de vote ou de refuser de voter.
Hong Kong n’est pas une démocratie – la source d’années de protestations qui ont finalement été écrasées par des poursuites et une loi sur la sécurité nationale qui a criminalisé une grande partie de la dissidence.
Un peu moins d’un quart des sièges de la législature de la ville sont élus au suffrage direct dans le cadre d’un nouveau système « exclusivement réservé aux patriotes » mis en place par Pékin l’année dernière.
Tous les candidats devaient être sélectionnés pour leur loyauté politique, ce qui signifie que l’opposition pro-démocratie traditionnelle de la ville a été gelée.
Le scrutin a attiré un taux de participation record et a rendu une législature de 90 sièges remplie de loyalistes au gouvernement et dépourvue de toute opposition.
© 2022 AFP
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