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Kyiv (Ukraine) (AFP) – Les missiles qui ont semé la mort et la destruction dans la capitale ukrainienne pour la première fois en près de quatre mois sont venus dans des rugissements effrayants tôt lundi.
Les explosions ont brisé et secoué des bâtiments, fait éclater des conduites d’eau, laissé des cratères et incendié des automobiles – secouant près de trois millions d’habitants de Kyiv, y compris en secouant certains de leur sommeil, alors que la ville commençait sa semaine de travail.
« Je suis très choqué », a déclaré Ivan Poliakov, 22 ans, assis sur un banc de parc où il était tellement en colère qu’il a lutté pour ses mots.
« Je suis arrivé à Kyiv ce matin. Je marchais dans la rue (…) quand il y a eu les explosions », raconte-t-il à l’AFP.
« J’ai vu des enfants et des femmes pleurer. J’aime Kyiv. Les gens sont bons, ils sont courageux. Mais en un instant… c’est la mort. »
Dans le parc boisé de Taras Shevchenko, dans le centre de Kyiv, un missile a creusé un énorme cratère à côté d’une aire de jeux pour enfants après avoir déchiré l’air au-dessus.
Une petite traînée de fumée blanche montait encore. Les branches ont été rasées des arbres.
Peu après 08h00 lundi (05h00 GMT), deux missiles ont touché ce quartier huppé, à moins d’une minute et à 300 mètres d’écart.
Dans les rues du parc, les fenêtres des immeubles ont été soufflées et des éclats de verre jonchent le sol.
Les explosions ont été si puissantes qu’elles ont arraché la porte d’un bar-restaurant, avant que les employés ne commencent à balayer les débris.
À une extrémité du parc, la première explosion a touché un carrefour, près d’un bâtiment administratif blanc de trois étages, dont toutes les fenêtres avaient été brisées.
Un missile a creusé un cratère dans la route, soulevant l’asphalte. Plusieurs voitures garées là n’étaient plus que des épaves tordues et noircies.
Un journaliste de l’AFP a vu un corps entièrement recouvert d’une couverture.
« Ils tuent des civils »
Une conduite d’eau a été touchée, laissant un filet d’eau qui s’est déversé dans la route menant à l’artère principale de la ville.
Ksenia Ryazantseva et son mari vivent dans une rue à côté du parc, mais leur appartement donne sur une cour, en face de l’aire de jeux pour enfants.
« Nous dormions et nous avons entendu la première explosion » au carrefour », a déclaré Ksenia à l’AFP.
« Nous nous sommes réveillés et sommes allés vérifier, puis la deuxième explosion s’est produite (dans le parc). Nous ne savons pas ce qui s’est passé », a ajouté le professeur de langue de 39 ans.
« On a vu la fumée, puis les voitures et puis on s’est rendu compte qu’on n’avait plus de fenêtres. Heureusement qu’on habite face à la cour », raconte-t-elle.
« Il y a une université, deux musées. Il n’y a pas de cibles militaires ou des choses comme ça. Ils tuent des civils », a-t-elle dit avec colère.
Interrogée sur son ressenti suite au premier attentat contre la capitale depuis le 26 juin, elle a répondu : « Eh bien, nous sommes en guerre ».
Pour Serguii Agapov, il ne fait aucun doute que les attentats sont des représailles à l’explosion du pont russe vers la Crimée.
‘Pourquoi?’
« Après le pont de Crimée, tout a commencé. Hier Zaporizhzhia, aujourd’hui Kyiv. Oui, je pense que ce sont des représailles très horribles et cruelles parce que les civils souffrent », a-t-il déclaré.
Ils ressentent, a-t-il ajouté, à la fois « la peur et le désir que ça se termine bientôt. On ne comprend pas pourquoi ils nous font ça, quel est le but de tout ça ? »
Autour des deux impacts des frappes de missiles, des hommes vêtus de vêtements estampillés « Expert » ont prélevé des échantillons dans les cratères.
Un ruban rouge et blanc était tendu autour de la zone, qui était gardée par des policiers armés.
A Kyiv, la police nationale a indiqué qu’au moins cinq personnes avaient été tuées et une dizaine d’autres blessées dans la capitale, qui figurait parmi plusieurs villes touchées lundi.
Une demi-douzaine d’explosions ont été entendues, avec des frappes sur plusieurs quartiers dont le centre-ville.
De nombreux commerces sont restés fermés.
C’était un contraste frappant avec dimanche, lorsque de grandes foules ont traversé la région par un après-midi ensoleillé.
© 2022 AFP
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