Impôts sur les plus-values boursières : Les gros investisseurs spéculatifs échappent à la sanction selon n-tv.de

La création d’un fonds spécial pourrait engendrer un déficit budgétaire, poussant le gouvernement à envisager des hausses fiscales, notamment sur les plus-values et à réintroduire une taxe sur les transactions financières. Ces mesures pourraient pénaliser les petits investisseurs et ceux qui épargnent pour leur retraite, décourageant ainsi les initiatives d’épargne. Au lieu de freiner l’investissement, des incitations fiscales et une meilleure éducation financière sont nécessaires pour promouvoir une culture boursière positive et éviter une génération confrontée à la pauvreté à la retraite.

Les Impacts du Nouveau Fonds Spécial sur le Budget Fédéral

La création d’un fonds spécial engendre un déficit significatif dans le budget fédéral. Pour compenser ce trou, l’État devra augmenter ses revenus. Lors des discussions de coalition avec la CDU, le SPD envisage d’imposer des taxes sur les intérêts et sur les actions. Margarethe Honisch affirme dans une interview : « Cela affectera principalement ceux qui prennent leurs responsabilités, et non les grands investisseurs spéculatifs. »

Augmentation de l’Impôt sur les Plus-Values : Quelles Conséquences ?

Les discussions entre la CDU et le SPD sur le budget, les finances et les impôts ne semblent pas favorables pour les investisseurs. D’après certaines sources, le SPD projette d’augmenter l’impôt sur les plus-values de 25 à 30 %.

Margarethe Honisch indique que cette hausse, bien que paraissant modeste au premier abord, pourrait entraîner une diminution significative des rendements à long terme. Sur plusieurs années, cela pourrait se traduire par une perte de milliers d’euros en termes de patrimoine, affaiblissant ainsi l’effet de capitalisation.

Le SPD propose également la réintroduction d’une taxe sur les transactions financières. Quel impact cela aurait-il pour les investisseurs ?

Cela augmenterait le coût de chaque transaction, y compris pour les ETF à long terme, ce qui alourdirait les frais de constitution de patrimoine. Lors d’épargnes régulières ou de rééquilibrages, ces frais peuvent engendrer des pertes de rendement significatives à long terme.

Qui sera le plus touché par cette hausse de l’impôt sur les plus-values et l’introduction de la taxe sur les transactions financières ?

Les petits investisseurs et ceux qui épargnent pour leur retraite seront les plus affectés, ce qui n’est pas le public cible que l’on souhaite réellement atteindre. La grande inquiétude est que ceux qui prennent leurs responsabilités en matière d’épargne et de retraite seront pénalisés, tandis que les grands spéculateurs resteront épargnés. Un tel environnement fiscal peut décourager la confiance dans l’investissement à long terme, envoyant un message négatif aux jeunes investisseurs. Avec le système de retraite actuel et l’absence de réformes, on peut se demander comment les individus peuvent encore se préparer efficacement.

Est-il toujours judicieux d’avoir un plan d’épargne dans ce contexte ?

Investir sur le long terme demeure une option intéressante, car cela offre encore des chances de rendement supérieures à celles des produits d’épargne traditionnels. Cependant, il est important de noter que les nouvelles propositions fiscales pourraient sérieusement affecter l’équilibre entre coûts et bénéfices, dissuadant ainsi de nombreux investisseurs potentiels. Le risque est grand que la nouvelle génération d’investisseurs soit découragée, alors qu’elle doit réellement se préparer face aux défis du système de retraite.

Quelles mesures pourraient réellement encourager une culture boursière ?

Au lieu d’imposer de nouveaux obstacles, il est essentiel de créer des incitations efficaces : par exemple, des périodes de détention exonérées d’impôts, des comptes d’épargne en actions avec des abattements, ou des subventions pour les dépôts de retraite. L’idée que seuls les riches investissent continue de prévaloir chez certains décideurs, qui n’ont pas à s’inquiéter de leur propre retraite. De plus, une éducation financière adéquate, des réglementations fiscales simplifiées et une sécurité de planification à long terme seraient des atouts pour renforcer la confiance des investisseurs. Pour promouvoir une culture boursière solide, il est crucial d’encourager les investisseurs privés, plutôt que de les décourager. Sinon, il faut se demander ce que les gens devraient faire à la place : laisser leur argent dans un livret d’épargne et le voir s’éroder face à l’inflation ?

Quels dangers présente les propositions du SPD ?

En rendant l’investissement plus coûteux et moins attrayant, nous risquons de créer une génération confrontée à la pauvreté à la retraite. En freinant la prévoyance privée, nous aggravons le problème que nous devrions réellement résoudre.

Juliane Kipper a échangé avec Margarethe Honisch