Ingérence à BFM : Rachid M’Barki dément et porte des accusations

L’ex-présentateur Rachid M’Barki nie les accusations de diffusion de contenus liés à la désinformation

Le journaliste Rachid M’Barki, licencié pour faute grave suite à une accusation de diffusion de contenus liés à la désinformation, a nié les faits qui lui sont reprochés devant l’Assemblée nationale. Il a réfuté avoir commis une faute ou avoir été manipulé ou rémunéré pour diffuser de fausses informations. Le groupe Altice, qui possède la chaîne BFMTV, a déposé une plainte pour « des faits de corruption active et passive de personnes n’exerçant pas une fonction publique et d’abus de confiance » le 22 février, après avoir lancé mi-janvier un audit interne sur les reportages diffusés par M’Barki. Le Parquet national financier (PNF) a également ouvert une enquête sur la plainte déposée par Altice.

Les affirmations de M’Barki

Le journaliste Rachid M’Barki, licencié pour faute grave suite à l’accusation de diffusion de contenus liés à la désinformation, a nié les faits qui lui sont reprochés devant l’Assemblée nationale. Il a réfuté avoir commis une faute, être manipulé ou rémunéré pour diffuser de fausses informations dans son « Journal de la nuit ». Il a affirmé que chacune des informations qu’il a données était vraie, vérifiable, et vérifiée. M’Barki a également nié avoir été nommé par un informateur quelconque ou par un Etat pour diffuser de fausses informations. Il a rejeté les accusations de BFMTV, son ancien employeur, disant que la chaîne a voulu se refaire une virginité sur son dos. Il a qualifié ce qui lui est arrivé d’un « lynchage médiatique » et de pseudo-scandale monté en épingle.

Les enquêtes en cours

Le groupe Altice, qui possède la chaîne BFMTV, a déposé une plainte pour « des faits de corruption active et passive de personnes n’exerçant pas une fonction publique et d’abus de confiance » le 22 février, après avoir lancé mi-janvier un audit interne sur les reportages diffusés par Rachid M’Barki. D’après une dizaine de sources internes information de l’audit interne, les reportages sur le Maroc, le Soudan, les oligarques russes et les critiques du Qatar n’ont pas suivi les circuits de validation habituels. Les journalistes de Forbidden Stories, auteurs d’une enquête sur les manipulations de l’information, ont également été entendus par la commission d’enquête. Ils ont expliqué que les contenus de ces reportages ont été diffusés par des « mercenaires de la désinformation » au cœur d’une juteuse industrie. Le lobbyiste Jean-Pierre Duthion, dont Rachid M’Barki a reconnu qu’il lui avait transmis des images, est également mis en cause.

Les suites de l’affaire

Le directeur général de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, sera entendu par les députés. Outre l’attention des parlementaires, les faits reprochés à M’Barki attirent également l’attention de la justice. En effet, le Parquet national financier (PNF) s’est saisi de la plainte déposée par le groupe Altice. Les journalistes de Forbidden Stories et du membre du consortium Frédéric Métézeau ont été remis en question à plusieurs reprises par M’Barki. Le lobbyiste Jean-Pierre Duthion, impliqué dans l’affaire, est également au centre de l’enquête.

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