Dans cet épisode de *Decoder*, le PDG d’Intuit, Sasan Goodarzi, discute de l’évolution de l’entreprise par des acquisitions et de la complexité de la réforme fiscale aux États-Unis. Goodarzi évoque les produits phares d’Intuit ainsi que ses efforts de lobbying pour maintenir son influence dans le domaine des impôts. En réponse à des critiques sur TurboTax, il défend l’approche d’Intuit concernant la gratuité et l’interopérabilité, tout en annonçant des projets futurs axés sur l’IA.
Dans l’épisode d’aujourd’hui du Decoder, je m’entretiens avec Sasan Goodarzi, le PDG d’Intuit. Grâce à quelques acquisitions stratégiques majeures, Sasan a emmené Intuit vers les sommets du secteur des logiciels d’entreprise. Bien que Quicken et QuickBooks soient des noms familiers dans le domaine des finances personnelles et de la comptabilité pour les petites entreprises, Intuit a également intégré des marques comme TurboTax, Mailchimp, Credit Karma, et plusieurs autres au cours de son parcours. La fusion de ces différentes entreprises et de leurs technologies variées entraîne des choix décisifs, et Sasan met un accent particulier sur l’interopérabilité, une stratégie fascinante à explorer.
Cependant, l’entretien prend une tournure inattendue lorsque je ne peux pas m’empêcher d’aborder les questions de la réforme fiscale américaine. La complexité du système d’imposition sur le revenu personnel aux États-Unis est bien connue, et Intuit a plaidé, en lobbying, afin de conserver cette complexité, investissant près de 3,8 millions de dollars en 2023. Malgré cela, des initiatives comme le dépôt direct en ligne gratuit ont été mises en place, offrant des solutions simples aux contribuables.
Au-delà du lobbying, en 2022, une coalition de procureurs généraux des États-Unis a contraint Intuit à un règlement de 141 millions de dollars pour rembourser les Américains à faible revenu, orientés vers des produits payants alors qu’ils auraient dû avoir accès à une déclaration gratuite. De plus, en 2023, la FTC a jugé les déclarations de « gratuité » de TurboTax trompeuses, entraînant des ordres pour modifier leur marketing.
En réponse à mes questions sur le sujet, Sasan et moi avons eu un échange quelque peu animé. Alors que cela fait partie de la dynamique normale de l’émission, j’ai reçu une réaction de Rick Heineman, le responsable de la communication d’Intuit, critiquant mon approche et réclamant des modifications à notre discussion. Il a explicitement appelé à la suppression de certains passages de l’entretien, ce à quoi nous avons catégoriquement refusé de nous conformer.
Chez The Verge, nous respectons fermement notre politique d’intégrité journalistique. Nous ne permettons aucun contrôle préalable sur les interviews et nous refusons toute révision de notre contenu publié. J’ai discuté avec Rick et nous avons convenu de diffuser le segment dans son intégralité de manière transparente, permettant aux auditeurs de se forger leur propre opinion sur la discussion.
Passons maintenant à l’interview. Voici un extrait de nos échanges : Parlons des impôts. Intuit fait face à des critiques concernant son rôle dans le système fiscal et ses efforts pour garder la déclaration d’impôts complexe. Quel budget est alloué à vos lobbyistes ?
Sasan Goodarzi : C’est une fausse prémisse. Nous dépensons plusieurs millions pour promouvoir la simplification des impôts. Nous ne faisons pas de lobbying contre la gratuité. En réalité, la déclaration gratuite est désormais accessible à tous les Américains via des services privés.
Interviewer : Mais, vous avez eu des efforts de lobbying pour bloquer des options facilitées, comme le fait que le gouvernement traite directement les déclarations des contribuables. Êtes-vous prêt à soutenir une telle initiative ?
Sasan Goodarzi : Si le gouvernement veut modifier le système fiscal, nous serons ouverts à cela, mais il est crucial de reformuler l’ensemble du cadre fiscal. Nous avons concentré nos efforts pour améliorer la compréhension de ce système complexe.
Interviewer : Vous avez également fait face à des actions concrètes en 2022, avec des poursuites de procureurs généraux qui ont mené à votre remboursement pour des déclarations trompeuses. Quelles mesures avez-vous prises depuis ?
Sasan Goodarzi : Nous avons effectivement revu nos publicités et ajusté nos produits pour garantir transparence et clarité, en veillant à ce que nos clients comprennent les options qui leur sont disponibles. Nous avons pris cela au sérieux et travaillons constamment à améliorer notre réputation.