Jonathan Turley met en lumière une problématique constitutionnelle pouvant permettre à Trump d’abolir la citoyenneté par le sol.

Jonathan Turley met en lumière une problématique constitutionnelle pouvant permettre à Trump d'abolir la citoyenneté par le sol.

Le professeur Jonathan Turley a discuté de l’ambiguïté du 14ème amendement concernant la citoyenneté de naissance sur Fox, suggérant qu’elle pourrait soutenir les efforts de Donald Trump pour abolir cette pratique. Après un décret signé par Trump, l’ACLU a contesté la légalité de cette décision. Turley a évoqué la possibilité d’une interprétation différente de la Cour suprême, surtout en période électorale, alors que des millions de migrants illégaux sont entrés aux États-Unis sous l’administration Biden.

Un Débat Sur la Citoyenneté de Naissance

Le professeur de droit à l’Université George Washington, Jonathan Turley, a partagé son point de vue sur Fox dimanche dernier, mettant en lumière une problématique dans la rédaction du 14ème amendement. Selon lui, cette ambiguïté, qui a permis d’interpréter la citoyenneté de naissance comme un droit constitutionnel, pourrait éventuellement fournir un soutien au président Donald Trump pour abolir cette pratique.

Les Actions de l’Administration Trump

Peu après son inauguration, Trump a pris des mesures en signant un décret le 20 janvier, visant à mettre fin à la citoyenneté de naissance pour les immigrants en situation irrégulière ainsi que pour ceux ayant un statut temporaire. Lors de l’émission « Fox News Sunday », Shannon Bream a interrogé Turley sur les chances que l’administration Trump ait gain de cause devant les tribunaux, en raison des défis déjà lancés par plusieurs procureurs généraux d’État et un juge fédéral.

Turley a noté que l’argument de l’administration pourrait se fonder sur la clarté des termes du 14ème amendement, précisant que, selon lui, la question réside dans les six mots ambigus qui suscitent des débats depuis leur promulgation. Il a également mentionné que certains membres du Congrès à l’époque de la rédaction de l’amendement pensaient qu’il ne devait pas étendre la citoyenneté de naissance, alimentant ainsi le débat actuel.

Juste un jour après la signature du décret, l’ACLU a intenté une action en justice, affirmant que cette décision était « inconstitutionnelle » et contredisait les valeurs américaines. Turley a souligné que la Cour suprême pourrait envisager une « interprétation différente » de cet amendement, surtout dans un contexte où de nombreux Américains semblent opposés à la citoyenneté de naissance, ce qui pourrait influencer les élections de mi-mandat.

Environ 7 millions de migrants illégaux auraient franchi la frontière américaine durant l’administration Biden-Harris, tandis que des données du Pew Research révèlent qu’en 2022, près de 1,3 million d’adultes nés de ces migrants résidaient aux États-Unis. Malgré les obstacles juridiques, un responsable du DOJ a récemment affirmé que l’administration Trump envisage de porter cette affaire devant la Cour suprême, en rappelant que l’objectif initial du 14ème amendement était de garantir des droits aux esclaves noirs libérés.