Mahmoud Khalil, ancien étudiant de Columbia, a été arrêté pour son soutien à Hamas, entraînant la révocation de sa carte verte. Jonathan Turley, expert en droit, a souligné les défis juridiques auxquels Khalil est confronté, notamment les implications de sa protection en tant que résident permanent. Les manifestations pro-Hamas sur les campus universitaires ont augmenté depuis l’attaque du 7 octobre 2023, suscitant des préoccupations sur la liberté d’expression et les droits civiques.
La Situation Précaire de Mahmoud Khalil
Jonathan Turley, professeur de droit à l’Université George Washington, a commenté mercredi la situation de Mahmoud Khalil, un ancien étudiant de Columbia, qui a récemment été arrêté en raison de son soutien au groupe terroriste radical islamique, Hamas. Turley a souligné que Khalil se trouve dans une position délicate compte tenu des circonstances entourant son arrestation.
Implications Juridiques et Développements Récents
Le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) a procédé à l’arrestation de Khalil lundi, après la révocation de sa carte verte liée à sa participation à des manifestations pro-Hamas sur le campus de l’Université Columbia. Turley a averti que les avocats de Khalil devaient rapidement renforcer leur défense.
« La question centrale réside dans le niveau de protection accordé aux résidents permanents légaux (LPR) qui, bien qu’ils jouissent de droits constitutionnels, ne bénéficient pas du même statut qu’un citoyen américain », a expliqué Turley lors de son apparition sur l’émission « America’s Newsroom ». Il a fait référence à une décision de la Cour suprême en 2003, qui autorise la détention des LPR dans certains cas, étayant ainsi la position du gouvernement.
Turley a également évoqué la nécessité d’établir un lien entre les preuves collectées et Khalil. Il a noté que certaines informations provenaient du bureau de presse du Hamas, une organisation désignée comme terroriste, et a déclaré que l’implication de Khalil dans des actes de dommages matériels le plaçait dans une situation vulnérable. Le secrétaire d’État détient le pouvoir de prendre des décisions en vertu de l’article 1227, et les tribunaux tendent à soutenir cette autorité, rendant urgente la nécessité pour Khalil de présenter des éléments en sa faveur.
Les manifestations sur divers campus universitaires ont augmenté depuis l’attaque du 7 octobre 2023, orchestrée par le Hamas, qui a causé la mort de plus de 1 200 personnes en Israël. Ces événements ont donné lieu à des actions controversées, telles que l’occupation de bâtiments et des slogans jugés anti-Israël. Bien qu’un juge fédéral ait temporairement bloqué la déportation de Khalil, Turley a affirmé que l’administration Trump était convaincue de la solidité de son dossier.
En outre, l’Université Columbia a subi l’annulation de plus de 400 millions de dollars de subventions fédérales suite à des allégations de violations des droits civiques liées à des manifestations récentes. Le Département de l’Éducation a averti d’autres établissements des risques de ne pas protéger les étudiants juifs contre le harcèlement.
« Cette affaire a été sélectionnée pour une raison précise. Il semble que l’administration estime qu’elle représente une opportunité de traiter cette question de manière sérieuse », a déclaré Turley. Il a également souligné l’importance de la liberté d’expression, tout en indiquant que soutenir des organisations terroristes ou menacer des étudiants ne relève pas de cette liberté.
« Chaque cas doit être soigneusement examiné pour établir les faits », a ajouté Turley. « L’administration Trump doit démontrer sa capacité à équilibrer ces préoccupations. »