Journal de pays : Prendre le chemin lent me récompense avec la richesse


Rs’étendant au nord d’Allendale, la piste caillouteuse est bordée de hautes herbes balayées par le vent et occasionnellement de sorbier débraillé à baies rouges. Les Pipits s’élèvent des murs de cette ancienne route de bouvier pour voler selon des schémas erratiques à travers la lande. Je regarde en arrière sur la vallée où deux cheminées d’extraction de plomb ponctuent l’horizon lointain. Cette route vers Hexham est la voie lente, l’ancienne voie, pour se rendre d’une vallée à l’autre.

Sur la lande ouverte, le chemin ondulant est une ligne sombre enfoncée dans la bruyère à hauteur de genou. Les tétras se dispersent, crient et gloussent, et un corbeau solitaire croasse alors qu’il passe à la dérive. Quelques taches de bruyère en sourdine sont encore en fleurs. Le chemin descend jusqu’à un pont délabré traversant Anchey Sike – l’un des nombreux petits ruisseaux qui enfilent les landes – et monte jusqu’à un point culminant surplombant la vallée de la Tyne. De là-haut, je peux voir Deadwater Fell, le grand dos incurvé du Cheviot et les éoliennes des Wanneys.

S'élevant au nord d'Allendale, la piste pierreuse est bordée d'herbes soufflées par le vent
« Ma promenade a été inspirée par Slow Ways, une initiative visant à relier les villes et les villages à travers un réseau d’itinéraires pédestres. » Photographie: Susie White

À travers des champs de moutons, des murs de ferme passés, j’entre dans West Dipton Wood. Des baies de sorbier tombées scintillent le long d’un chemin qui est maintenant doux sous les pieds. Le vent agite à peine le boisé dans ce dene abrité. Sa pente abrupte descend jusqu’au brûlis où la Grotte de la Reine se cache dans l’ombre. Les arbres tombés des tempêtes hivernales se trouvent toujours en travers du sentier, mais la fougère à hauteur d’épaule est maintenant devenue bronze d’automne et les polypores entourent les bouleaux argentés.

Une autre route longe l’hippodrome d’Hexham, où des rails blancs font une boucle autour d’un lac central. Au-dessus d’une berge sèche et sablonneuse, pointillée par les nids d’abeilles solitaires, une centaine de chardonnerets clignotent et scintillent entre les chardons et les têtes de graines de dock. De là, la Yarridge venteuse, la crête des achillées, c’est une longue route jusqu’à Hexham sur un asphalte impitoyable jusqu’au marché sous son abbaye abritante du XIIe siècle.

Ma promenade a été inspirée par Slow Ways, une initiative visant à relier les villes et les villages à travers un réseau d’itinéraires pédestres, chacun commençant et se terminant par les transports en commun. Mon trajet habituel vers Hexham prend 20 minutes ; cette promenade m’a pris une demi-journée mais, bercé par le rythme de ma marche, mes pensées se sont calmées, mon appréciation du paysage s’est enrichie.





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