Justin Welby, archevêque de Canterbury, a annoncé sa démission à 68 ans, sous la pression liée à sa gestion de l’affaire d’abus de John Smyth. Un rapport a révélé que Welby aurait pu intervenir en 2013 pour prévenir des poursuites contre Smyth, décédé sans avoir été jugé. Dans ses déclarations, Welby a reconnu ses manquements et a exprimé sa tristesse pour les victimes. Des discussions privées avec le Roi Charles ont eu lieu avant cette décision, qui vise à renforcer la sécurité au sein de l’Église d’Angleterre.
Annonce de la Démission de l’Archevêque de Canterbury
Justin Welby, l’archevêque de Canterbury, a récemment fait savoir qu’il allait quitter ses fonctions. À 68 ans, ce leader anglican a fait face à une pression croissante concernant sa gestion de l’affaire d’abus impliquant John Smyth. Selon le rapport de la revue Makin, Smyth, un prédateur notoire lié à l’Église d’Angleterre, aurait pu être traduit en justice si Welby avait alerté les autorités de manière formelle en 2013. Smyth, qui était un lecteur laïc et organisateur de camps d’été chrétiens, est décédé à Cape Town en 2018 à l’âge de 75 ans, alors qu’il faisait l’objet d’une enquête par la police de Hampshire et n’a jamais été poursuivi pour ses actes répréhensibles.
Répercussions de la Revue Makin
Dans une déclaration émise par le palais de Lambeth, Welby a reconnu que la revue avait révélé ses manquements dans la supervision des investigations sur les abus. « J’ai demandé la permission gracieuse de Sa Majesté le Roi et ai pris la décision de démissionner », a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa tristesse concernant le sort des victimes et a reconnu sa responsabilité tant personnelle qu’institutionnelle pour la période de 2013 à 2024, qui a été marquée par une retraumatisation des victimes. Welby a souligné l’importance d’honorer ses engagements constitutionnels et ecclésiastiques, tout en promettant d’améliorer la sécurité au sein de l’Église d’Angleterre.
Ce développement fait suite à des échanges de mots privés entre le Roi et Welby, bien que ces discussions aient eu lieu par l’intermédiaire de représentants et non directement. Le Roi Charles s’exprimera publiquement sur la démission de Welby une fois qu’il aura officiellement quitté son poste. Welby a admis avoir envisagé de démissionner après la publication du rapport Makin, mais a finalement choisi de rester en poste après avoir consulté des conseillers expérimentés.