Katrin Göring-Eckardt, vice-présidente du Bundestag, a critiqué la perception de la migration en Allemagne, affirmant son lien limité avec le quotidien des citoyens. En réponse à Friedrich Merz, elle a remis en question l’idée que résoudre la migration est prioritaire. Les sondages montrent que la migration est cruciale pour de nombreux électeurs, et des responsables syndicaux soulignent une augmentation des crimes impliquant des migrants. Des politiciens appellent à une régulation stricte de l’immigration, ajoutant à la complexité du débat.
Katrin Göring-Eckardt et le Débat sur la Migration en Allemagne
Katrin Göring-Eckardt, la vice-présidente du Bundestag et membre du parti des Verts, a exprimé ses réserves sur la manière dont la question de la migration est perçue en Allemagne. Lors d’une apparition sur l’émission de talk-show « Hart, aber fair » diffusée par l’ARD, elle a affirmé que le lien entre la migration et le quotidien des Allemands est, en réalité, très limité. Elle a réagi aux propos de Friedrich Merz, candidat à la chancellerie pour les chrétiens-démocrates, qui a suggéré que la migration devait être résolue avant de pouvoir aborder d’autres problèmes. Göring-Eckardt a remis en question cette perspective en se demandant si le renvoi de migrants comme Hatice permettrait réellement à des citoyennes comme grand-mère Gerda de mieux gérer leurs dépenses quotidiennes.
Les Réactions des Syndicats de Police et des Électeurs
Malgré ses déclarations, de nombreux électeurs allemands peuvent avoir une vision plus nuancée de la situation. La question de la migration est devenue un sujet central dans le cadre des élections à venir. Des événements tragiques, tels que des attaques commises par des migrants, ont alimenté les inquiétudes et renforcé les débats autour de ce thème. Un sondage de l’ARD a révélé que 54 % des femmes en Allemagne se sentent en insécurité dans les espaces publics, ce qui a conduit des responsables syndicaux, comme Andreas Rosskopf, à contester les affirmations de Göring-Eckardt. Il a souligné que les statistiques montrent une augmentation des crimes, souvent impliquant des agresseurs non allemands.
De plus, un sondage du Parlement européen a révélé que 44 % des électeurs allemands considèrent la migration et l’asile comme des sujets cruciaux pour leur vote. Le journal « Bild » a également rapporté qu’une enquête de l’institut Insa a montré que 27,5 % des Allemands jugent la migration décisive pour leur choix électoral, devancée seulement par l’économie. Cela indique que la migration est effectivement un enjeu quotidien pour de nombreux citoyens allemands.
Face à cette réalité, les politiciens de divers horizons politiques s’accordent à dire qu’il est impératif d’agir. Friedrich Merz a clairement mentionné la nécessité de limiter le nombre de migrants pour résoudre les problèmes en Allemagne, tout en plaidant pour l’arrêt de la migration illégale et la régulation de la migration légale. Göring-Eckardt a reconnu qu’il existe des « problèmes fous » en Allemagne, y compris ceux liés à la migration, mais a insisté sur le fait qu’il est essentiel de ne pas en faire le principal sujet de préoccupation.
Jens Spahn, ancien ministre de la santé, a également pris position sur la question, en appelant à une réduction immédiate de l’immigration irrégulière et à un traitement des demandes d’asile en dehors de l’Europe. Sa déclaration soulève des questions sur la perception de l’Allemagne en tant que pays d’immigration, ajoutant une couche de complexité à ce débat déjà chargé.