Kim Jong-un envisage des sanctions sévères, y compris des exécutions, pour discipliner les membres de son parti suite à des comportements indisciplinés, notamment un incident d’ivresse collective. Après avoir dissous un comité impliqué dans des actes inappropriés, il met l’accent sur la nécessité de rétablir la discipline. Des responsables pourraient travailler sans salaire, tandis que les cas les plus graves risquent des peines d’emprisonnement ou d’exécution, suscitant des critiques internationales sur la gestion des droits humains en Corée du Nord.
Kim Jong-un : Répression des Comportements Indisciplinés au sein du Parti
Le leader nord-coréen Kim Jong-un pourrait envisager des mesures sévères, allant jusqu’à l’exécution, pour punir ses responsables en raison de leur conduite jugée ‘irréfléchie’.
Des Incidents Embarrassants au sein du Parti
Récemment, Kim a décidé de dissoudre un des comités du parti après avoir été choqué par les comportements indécents de ses membres. Un groupe de responsables a été impliqué dans une ‘ivresse’ collective qui a culminé en un ‘incident majeur’ au complexe thermal de Ryonggang, situé dans le comté d’Onchon.
Selon des sources proches, cet incident aurait compris des altercations physiques, des abus envers le personnel, des relations inappropriées avec des maîtresses, ainsi que des dégradations des lieux. Michael Madden, expert en leadership nord-coréen, a déclaré que la culture de la consommation d’alcool en Corée du Nord n’a absolument aucun scrupule.
Il a précisé que ce n’était pas simplement une situation où les gens étaient un peu trop éméchés, mais plutôt une ambiance de fête inappropriée impliquant environ 40 membres d’un comité de parti local. La gravité de l’incident a conduit à la dissolution immédiate de ce comité.
Kim Jong-un est désormais déterminé à rétablir la discipline parmi ses fonctionnaires du Parti des travailleurs de Corée (WPK) après une série d’événements déconcertants. Il a exprimé son agacement et a ordonné à ses collaborateurs de cesser d’abuser de leur pouvoir, craignant que cela n’impacte négativement l’avenir de son parti.
Le média d’État, Rodung Sinmun, a récemment utilisé sa première page pour critiquer ces comportements inappropriés et pour insister sur la nécessité de respecter la discipline au sein du parti. Il a mis en garde que la désobéissance pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour le parti et entacher la carrière politique de certains individus.
En guise de punition, Kim a ordonné à certains responsables locaux et provinciaux de travailler sans salaire pendant des périodes pouvant aller jusqu’à six mois. Toutefois, la colère du dirigeant pourrait avoir des répercussions encore plus graves, notamment des exécutions pour les infractions les plus graves.
M. Madden a ajouté qu’il y avait eu d’autres rencontres au sein du parti où les questions de discipline et de comportements inappropriés ont été abordées. Certains fonctionnaires risquent d’être rétrogradés ou expulsés du WPK. Dans certains cas, ces incidents pourraient être signalés à la police ou au Département de la sécurité d’État pour des enquêtes plus approfondies.
Les cas les plus graves pourraient aboutir à l’incarcération ou à des assignations à résidence dans des zones isolées, et il est également probable que certains des plus sérieux contrevenants soient exécutés.
L’application de la peine de mort en Corée du Nord a suscité de vives critiques de la part des organisations de défense des droits de l’homme. En raison du caractère fermé de la nation, le véritable nombre d’exécutions reste flou, bien que des déserteurs aient rapporté des récits troublants. Les crimes passibles de la peine de mort incluent le meurtre, le viol, le trafic de drogue, la trahison, et la consommation de médias non autorisés.
L’année dernière, la Corée du Nord a admis avoir réalisé des exécutions publiques, une rare reconnaissance de ses pratiques en matière de traitement des prisonniers. En septembre, Kim a ordonné l’exécution de 30 responsables, les accusant de ne pas avoir réussi à prévenir des inondations et des glissements de terrain ayant causé la mort de 1 000 personnes.