Kompromis en vue ? : Les droits de douane de Trump pourraient avoir un impact désastreux sur l’économie allemande – n-tv.de

Kompromis en vue ? : Les droits de douane de Trump pourraient avoir un impact désastreux sur l'économie allemande - n-tv.de

Les droits de douane imposés par Donald Trump sur des produits canadiens, mexicains et chinois pourraient bientôt s’étendre à l’Europe, avec des répercussions significatives pour l’économie allemande, notamment pour l’industrie automobile. La Commission européenne envisage des mesures de rétorsion tout en plaidant pour des négociations. Trump a suggéré un compromis potentiel, mais l’UE doit rester vigilante et explorer de nouveaux partenariats commerciaux pour contrer ces menaces.

Les nouvelles menaces de droits de douane sur l’Europe

Depuis la mise en place de droits de douane sur les marchandises en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine par le président américain Donald Trump, l’Europe pourrait également être dans le viseur. Trump a récemment réaffirmé son intention d’imposer des droits de douane sur les produits européens. Samedi, il a déjà instauré des tarifs allant jusqu’à 25 % sur les importations mexicaines et canadiennes. Si ces augmentations devaient s’étendre aux produits européens, cela pourrait avoir des répercussions sévères sur l’économie allemande.

Les conséquences pour l’économie allemande

Quels impacts ces droits de douane pourraient-ils avoir ?

Les augmentations de droits de douane pourraient particulièrement frapper les fabricants automobiles allemands. Selon la Chambre allemande de l’industrie et du commerce (DIHK), ces tarifs punitifs incluraient aussi les marchandises en provenance du Mexique et du Canada. De nombreuses entreprises allemandes étant ‘étroitement intégrées dans les chaînes d’approvisionnement nord-américaines’, la directrice générale de la DIHK, Helena Melnikov, a exprimé ses préoccupations dans les journaux du groupe de médias Funke.

La DIHK appelle donc à des discussions urgentes avec le gouvernement Trump. Une porte-parole du ministère fédéral de l’Économie a déclaré à Berlin que ces droits de douane ‘affecteraient finalement les deux parties’, soulignant l’importance d’un ‘dialogue constant avec les partenaires américains’.

Un porte-parole de VW a également commenté : ‘En tant que constructeur automobile mondial, nous surveillons de près les évolutions aux États-Unis afin d’évaluer les impacts potentiels sur notre secteur et notre entreprise. Nous continuons à plaider pour des marchés ouverts et des relations commerciales stables, essentielles pour une économie compétitive, notamment pour l’industrie automobile’.

Les réactions possibles de l’Europe

Quelles mesures l’Europe pourrait-elle envisager ?

La Commission européenne à Bruxelles a prévu des droits de douane de rétorsion. ‘Si cela s’avère nécessaire pour protéger les intérêts économiques de l’Europe, nous sommes prêts à agir’, a affirmé récemment le commissaire à l’économie Valdis Dombrovskis. Par le passé, l’UE a déjà réagi avec des augmentations de droits de douane sur des produits américains tels que les motos Harley-Davidson et le bourbon.

Cependant, ces mesures de rétorsion ne devraient être adoptées qu’en dernier recours. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, préconise l’ouverture de négociations avec Trump. ‘Il n’est dans l’intérêt de personne de déchirer les liens de l’économie mondiale’, a-t-elle déclaré lors du Forum économique mondial à Davos.

Vers un compromis potentiel ?

Trump a également laissé entendre qu’un compromis pourrait être envisageable. Il a suggéré aux partenaires européens d’importer ‘à grande échelle’ du pétrole et du gaz naturel des États-Unis, tandis que l’UE pourrait se montrer disposée à acquérir davantage d’armements américains. Bernd Lange, président de la commission du commerce du Parlement européen, a même évoqué la possibilité de droits de douane automobiles moins élevés.

Lange a toutefois averti que Trump pourrait utiliser des sujets comme les règles européennes pour les entreprises numériques américaines ou la demande d’augmenter les dépenses de défense des partenaires de l’OTAN comme levier de négociation. L’UE doit veiller à ne pas se laisser manipuler et à ‘poser clairement des limites si nécessaire’.

Recherche de nouveaux partenaires commerciaux

Face aux menaces de Washington, Bruxelles s’efforce d’établir des relations plus étroites avec d’autres partenaires commerciaux. Avant l’arrivée de Trump à la présidence, l’UE avait annoncé un accord visant à renforcer ses liens avec le Mexique et avait repris des négociations pour un accord de libre-échange avec la Malaisie. En décembre, von der Leyen avait déjà signé provisoirement un accord controversé avec les États sud-américains du Mercosur.