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La Banque centrale européenne ne gagne plus d’argent. Les autorités monétaires ont clôturé l’année écoulée 2022 sur un zéro. Une perte de plusieurs milliards n’a pu être évitée que par le fait que les comptables ont détourné 1,6 milliard d’euros des provisions constituées spécifiquement à cet effet ces dernières années, comme l’a annoncé jeudi la BCE. En 2019, la banque centrale avait enregistré un plus de 2,3 milliards d’euros, en 2021 c’était déjà nettement moins à 192 millions d’euros. La dernière année de pertes était 2004.
Ce n’est pas la tâche principale d’une banque centrale de générer des profits ; la lutte contre l’inflation est au premier plan. Cependant, les hausses de taux directeurs initiées en conséquence sont l’une des principales raisons de la fin d’une longue phase de nombreux gains. La hausse des taux d’intérêt a entraîné des ajustements de valeur dans nos fonds propres ainsi que dans les titres en dollars. En outre, la BCE devait désormais payer des intérêts plus élevés dans le cadre des achats d’obligations, qui étaient principalement gérés par les banques centrales nationales, dans le cadre de la comptabilité Target2.
La fin d’une décennie de politique monétaire accommodante avec des taux d’intérêt nuls et des milliards d’euros d’achats d’obligations génère désormais des coûts. Toutes les banques centrales de la zone euro sont concernées. Les taux d’intérêt directeurs plus élevés signifient que la Bundesbank doit également créditer les soldes des comptes des banques commerciales de ce taux d’intérêt plus élevé. Ces coûts ne peuvent plus être compensés par les revenus des obligations. Pour rappel : les banques devaient autrefois payer des « intérêts de retard », ce qui augmentait les bénéfices des banques centrales. Mais ces temps sont révolus. Les gardiens de la monnaie ne devraient donc plus transférer d’argent à leurs ministères des finances nationaux à moyen terme. Les contribuables perdent de l’argent. Le moment ne pouvait pas être pire pour la réputation de la BCE, beaucoup l’accusant de retarder trop longtemps la lutte contre l’inflation.
Les pertes ne sont pas un drame pour les banques centrales
Alors que les pertes des banques commerciales et des entreprises sont considérées comme une catastrophe, les chiens de garde monétaires sont plus détendus. La Banque des règlements internationaux (BRI), la banque centrale des banques centrales, a donné son feu vert dans un document technique. « Ce n’est pas le travail des banques centrales de générer des revenus pour les gouvernements », estiment les experts. Toute perte ne compromettrait pas la banque centrale dans l’accomplissement de son mandat. Et le mandat disait : « Prix stables et stabilité financière ». Cependant, les experts de la BRI ont admis qu’une banque centrale ne devrait pas exagérer les pertes.
La BCE appartient aux 20 banques centrales de la zone euro, et les « actionnaires » des banquiers centraux nationaux sont les contribuables. À la fin, ils devraient se tenir debout. La BCE et la Bundesbank ont encore des milliards de réserves pour compenser les pertes à venir. Mais le patron de la banque centrale néerlandaise, Klaas Knot, a prévenu son gouvernement, selon l’agence de presse Bloomberg : « Les pertes seront considérables. Dans le pire des cas, une aide en capital des contribuables pourrait être nécessaire. »
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