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La Biélorussie a jugé mardi par contumace la chef de l’opposition en exil Svetlana Tikhanovskaya pour trahison, dans ce que le critique franc du chef vétéran Alexandre Loukachenko a qualifié de « farce ».
Tikhanovskaya, 40 ans, a fui la Biélorussie après s’être présentée contre Loukachenko lors de l’élection présidentielle de 2020 qui a été suivie de manifestations de masse contre une fraude électorale présumée.
Elle risque une peine de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans.
À la suite d’une répression contre les manifestants, elle est devenue la tête d’une opposition en exil et a continué à dénoncer le régime de Loukachenko et sa répression contre les dissidents.
Tikhanovskaya, qui vit maintenant dans la capitale lituanienne de Vilnius, a déclaré à Reuters dans la station balnéaire suisse de Davos qu’elle ne s’attendait pas à ce que le procès soit équitable.
« En Biélorussie, il n’y a pas de procès honnêtes. Nous vivons dans l’anarchie absolue dans notre pays, donc le procès de demain sera une farce et un spectacle mais pas une vraie justice », a-t-elle déclaré en marge du Forum économique mondial.
Elle a dit qu’elle avait demandé les documents nécessaires à l’avocat commis d’office, mais qu’elle n’avait rien reçu.
L’agence de presse d’État BelTa a déclaré que le procès avait commencé mardi matin. Tikhanovskaya et plusieurs autres devaient être jugés pour trahison et tentative de prise de pouvoir, a déclaré le tribunal avant le procès.
« Tikhanovskaya, alors qu’elle se trouvait sur le territoire de la République de Lituanie, s’est proclamée vainqueur des dernières élections (…) et seule dirigeante nationale élue par le peuple biélorusse », a déclaré le bureau du procureur général.
Un jour avant le début du procès, la Biélorussie a porté de nouvelles accusations criminelles contre le mari emprisonné de Tikhanovskaya, un blogueur vidéo de 44 ans, qui a été arrêté en 2020 alors qu’il tentait de se présenter aux élections contre Loukachenko lui-même.
Son arrestation a incité Tikhanovskaya à se présenter aux élections à sa place malgré l’absence de profil public, et elle a été autorisée à participer au scrutin.
Les militants des droits estiment qu’environ 1 500 personnes sont en prison au Bélarus pour des accusations à caractère politique. Loukachenko, proche allié de la Russie au pouvoir depuis 1994, est un paria en Occident et un proche allié de la Russie.
La Biélorussie a également poursuivi ce mois-ci le militant des droits de l’homme et lauréat du prix Nobel de la paix Ales Bialiatski, ainsi que deux autres personnes, accusés de financement de manifestations et de trafic d’argent. Ils risquent de 7 à 12 ans de prison.
(FRANCE 24 avec Reuters)
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