La Chine ferme deux « postes de police secrets » à Prague, selon le ministre tchèque des Affaires étrangères


La Chine a fermé deux « postes de police secrets » situés à Prague, a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères.

Pékin a été accusé d’exploiter des postes « illégaux » en Europe pour surveiller, intimider et harceler les dissidents.

L’ONG espagnole Safeguard Defenders a déclaré en septembre que 100 « postes de police » de ce type avaient été mis en place dans le monde.

« La diplomatie tchèque a soulevé à plusieurs reprises la question des ‘commissariats’ avec la partie chinoise », a déclaré jeudi à l’AFP le ministre Jan Lipavsky.

« J’en ai discuté avec l’ambassadeur de Chine cette semaine et il m’a assuré que ceux de la République tchèque ont été fermés », a-t-il ajouté.

Pékin a insisté pour que les centres fournissent des services diplomatiques aux ressortissants chinois vivant à l’étranger, comme le renouvellement de leur permis de conduire.

Mais de nombreux pays européens affirment que les « commissariats de police » n’ont pas été officiellement enregistrés. Les services diplomatiques sont généralement assurés par des ambassades ou des consulats reconnus en vertu de la Convention internationale de Vienne, signée par la Chine et plus de 100 autres pays.

Le mois dernier, le Les Pays-Bas ont ordonné à la Chine de fermer deux « postes de police » dans le paystandis que les autorités du Canada, d’Allemagne, d’Irlande et d’Espagne ont lancé des enquêtes.

Mercredi, le gouvernement italien s’est également engagé à se pencher sur la question et a déclaré qu’il n’exclurait pas les sanctions contre la Chine.

« Il n’y a pas d’autorisation du Département de la sécurité publique pour cette activité », a déclaré le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi à la Chambre des députés. « La police et les forces de renseignement la surveilleront avec la plus grande attention ».

Selon Sauvegarder les défenseursl’Italie abrite à elle seule 11 stations chinoises « illégales », plus que tout autre pays.

L’ONG affirme que les « stations » utilisent d’anciens officiers de l’armée et du renseignement comme employés pour encourager jusqu’à 230 000 ressortissants chinois à retourner dans le pays, parfois pour faire face à des accusations criminelles. Le gouvernement chinois a déclaré que les informations étaient « complètement fausses ».

L’Italie est l’un des pays occidentaux avec la plus grande population chinoise, environ 330 000 selon le journal « La Reppublica ».



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