La Commission européenne commence à remettre le questionnaire sur l’initiative « partage équitable »


La Commission européenne s’apprête à ouvrir une consultation sur l’avenir du secteur de la connectivité, notamment sur la question de savoir si les acteurs numériques devraient contribuer au déploiement de réseaux à haute capacité comme la 5G.

L’initiative des expéditeurs-payeurs, également connue sous le nom de « partage équitable », concerne une plainte de longue date des opérateurs de télécommunications selon laquelle les grandes plates-formes en ligne comme Google et Netflix entraînent une augmentation de la demande de trafic, récoltant la plupart des avantages sans contribuer aux investissements d’infrastructure. .

La Commission a repris l’idée et devrait lancer une consultation la semaine prochaine, bien que des retards continus aient rendu les indiscrétions liées au calendrier peu fiables.

EURACTIV a obtenu une version préliminaire du questionnaire, indiquant la direction que l’exécutif européen souhaite prendre.

Contribution équitable de tous les acteurs du numérique

Dans la partie la plus politiquement sensible de l’enquête, la Commission s’interroge sur « un paradoxe entre l’augmentation des volumes de données sur les infrastructures et la baisse présumée des rendements et de l’appétit pour investir dans les infrastructures de réseau ».

Surtout, une question demande aux entreprises de définir un seuil au-dessus duquel une plate-forme serait considérée comme un grand générateur de trafic, par exemple, en fonction du pourcentage de trafic sur le réseau pendant les heures de pointe.

Cependant, les questions suivantes sont « principalement destinées aux fournisseurs d’ECN et de LTG, cependant, afin de pouvoir voir différentes perspectives, nous accueillons les réponses de tous les types de répondants ». En d’autres termes, les grands générateurs de trafic sont invités à se manifester.

Les opérateurs de télécommunications et les grands générateurs de trafic sont donc invités à quantifier leurs investissements infrastructurels récents et prévus et à fournir la preuve, par exemple, de présentations officielles aux actionnaires.

Il leur est également demandé d’indiquer les principales entreprises responsables de l’augmentation des volumes de trafic au cours des cinq dernières années si leurs investissements ont contribué à la maîtrise des coûts de réseau, les perspectives d’avenir et l’évolution du trafic.

Deux options pour résoudre les problèmes sont présentées : une contribution directe des plateformes aux opérateurs de télécommunications et une redevance ou un fonds numérique au niveau européen ou national.

Dans le cas des paiements directs, la Commission demande si les répondants voient des risques potentiels, par exemple, en décourageant l’innovation et en pénalisant les petits opérateurs. Il propose également que ces paiements directs soient assortis de conditions, comme un ratio obligatoire d’investissements verts pour réduire la consommation d’énergie.

Une partie de l’argument des opérateurs de télécommunications soutenant la « juste part » était précisément qu’elle contribuerait également à réduire l’empreinte environnementale. De même, une autre option proposée est d’exiger des plateformes numériques qu’elles optimisent l’impact de leurs services.

Évolutions technologiques et du marché

Bien que l’une des raisons invoquées par la Commission pour justifier l’initiative « expéditeurs-payeurs » soit le volume de trafic Internet qui devrait encore augmenter avec le développement du métaverse, l’intention est également d’examiner les tendances qui affectent directement la haute capacité réseaux et le business model des opérateurs.

En particulier, le document fait référence à la désagrégation croissante des logiciels et du matériel dans l’infrastructure des télécommunications, ce que l’on appelle la virtualisation du réseau, qui permet de fonctionner plus efficacement car elle fournit une vue d’ensemble des différents éléments de l’infrastructure via le cloud computing.

À mesure que les réseaux de communication se numériseront de plus en plus, ils entraîneront également une plus grande exposition aux cyber-risques. Le marché des télécoms est appelé à se transformer en raison de ces changements, avec des fournisseurs spécialisés dans les produits matériels et les applications logicielles.

Partant de ce postulat, on demande aux répondants, entre autres, ce qu’ils considèrent comme le développement technologique qui changera le plus le secteur dans un avenir proche, quels défis et opportunités ces changements impliqueront, et quels sont les problèmes les plus urgents à résoudre. adressée.

Équité envers les consommateurs

La consultation souligne que les règles de service universel de l’UE exigent des États membres qu’ils fournissent un accès Internet haut débit à un prix abordable.

Ainsi, les questions portent sur les attentes concernant le prix d’accès à la connexion haut débit pour les 10 prochaines années, l’efficacité du régime de service universel de l’UE et son adéquation aux développements à venir.

Par ailleurs, il est demandé aux répondants s’ils pensent que les acteurs en ligne devraient participer au financement du service universel avec une contribution qui pourrait être équitablement répartie ou proportionnelle à certains critères.

Obstacles au marché unique

L’exécutif européen se demande également si une politique plus rationalisée du spectre radioélectrique au niveau de l’Union pourrait fournir un contexte plus favorable aux investissements dans les infrastructures. Le spectre est une ressource rare, traditionnellement gardée par les États membres qui lui accordent une licence à un prix élevé.

Dans ce contexte, la Commission propose un régime commun d’octroi de licences au niveau de l’UE pour l’utilisation du spectre dans certains cas justifiés tels que les services transfrontaliers pour les communications par satellite et pour traiter les cas d’interférences radioélectriques provenant de pays tiers au niveau de l’UE.

[Edited by Alice Taylor]





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