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La Commission européenne a donné son feu vert, nécessaire dans le cadre des aides d’État de l’UE, à la France pour aider les producteurs d’énergie éolienne à augmenter temporairement la capacité de leurs parcs.
Lisez l’histoire française originale ici.
Dans la décision de la direction générale de l’énergie et du climat de la Commission, le gouvernement français a reçu le feu vert pour adopter une projet de décret de lever les barrières réglementaires concernant les éoliennes qu’elle a présentées en novembre.
Le décret français, qui permet aux éoliennes de tourner plus vite et de produire plus d’énergie, a été proposé à la suite de la crise énergétique provoquée par l’agression russe en Ukraine, qui a été aggravée par 16 des 56 réacteurs nucléaires français ont été récemment arrêtés pour réparation.
Il s’agirait d’une « solution rapide » pour « réduire le risque de black-out roulant et d’éventuelles coupures d’électricité », a indiqué le ministère de la Transition énergétique à propos du décret.
Bien qu’ayant reçu le feu vert de la Commission, les autorités françaises doit encore approuver la mesure.
Turbines de plus de 3 MW de capacité
Pour accélérer les éoliennes, la Commission européenne a accepté de supprimer temporairement certaines barrières, telles que les exigences de réduction du bruit ou les restrictions de protection de l’environnement.
En outre, le gouvernement a demandé à la Commission de donner son feu vert à un nouveau régime d’aides d’État pour les éoliennes de 3 mégawatts (MW) qui font partie d’un parc éolien de six installations maximum couvertes par un contrat de complément de rémunération.
Le programme doit être couvert par le nouveau géant de l’énergie EDF. L’augmentation de la capacité des éoliennes entraînerait une augmentation des primes pour lesquelles l’État se porte garant et pour lesquelles l’approbation de la Commission était donc requise.
Exigences strictes
En vertu du document d’approbation de la Commission, les parcs éoliens français seront autorisés à augmenter la capacité nominale de chaque turbine de 1 MW jusqu’au 31 décembre 2023.
Cependant, le projet de décret français, qui n’a pas encore été approuvé, maintient que l’essorage plus rapide ne doit pas dépasser 10 décibels et n’est possible que du 2 au 31 janvier, même pour les plus grosses turbines couvertes par la proposition de la Commission.
La principale association industrielle française pour les énergies renouvelables (Syndicat des énergies renouvelables – SER), ainsi que le syndicat des parcs éoliens (France énergie éolienne – FEE), ont demandé que la rotation rapide des turbines soit autorisée jusqu’en mars au moins.
« De nombreuses fermes ne prendront même pas la peine » de le faire, a déclaré une source du secteur à EURACTIV, expliquant que les mesures proposées sont encore trop restrictives et prennent trop de temps à mettre en œuvre.
Cependant, même si la proposition des syndicats avait été acceptée, l’électricité produite serait encore loin de couvrir le déficit d’énergie perdue par les réacteurs nucléaires en panne.
Production insignifiante, économies considérables
La marge moyenne de capacité inutilisée des parcs éoliens français en 2022 est également très faible – autour de 7 % – Corentin Sivy, directeur du développement et des acquisitions pour le producteur international d’énergies renouvelables BayWare, a déclaré à EURACTIV France.
Cela représenterait environ 2,8 TWh de production annuelle, soit quelques GWh par mois.
Alors que les gains de production seraient marginaux, compte tenu des prix actuels du MWh, toute capacité supplémentaire aurait un impact financier, dit Sivy.
Dimitri Carbonnelle, fondateur de Livosphere et expert en adaptation des entreprises au changement climatique, a déclaré aux médias français Marianne que « le gouvernement gratte le fond du baril, en utilisant tous les outils à sa disposition ».
[Edited by Daniel Eck/Nathalie Weatherald]
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