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Les gouvernements réunis lors de la conférence des Nations unies sur la biodiversité ont convenu de réduire de moitié le risque des pesticides dans le monde, faisant écho aux ambitions de l’UE. Pendant ce temps, les États membres ont approuvé une nouvelle étude d’impact sur les plans du bloc pour la réduction des pesticides, que les critiques ont qualifié de tactique dilatoire.
Lundi 19 décembre, les négociateurs de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP15) qui s’est tenue à Montréal, au Canada, sont parvenus à un accord historique pour la protection de la biodiversité.
Le soi-disant Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal engagera les 196 membres de la Convention, dont l’UE, à atteindre un objectif de 30 % de terres et d’océans protégés d’ici 2030.
Dans le cadre de l’accord, les pays de la COP15 ont également approuvé l’inclusion d’un objectif mondial visant à réduire le risque des pesticides d’au moins 50 % d’ici 2030.
Selon le texte final de la COP15 adopté, tous les pays ont convenu de « réduire les risques de pollution et l’impact négatif de la pollution de toutes sources, d’ici 2030, à des niveaux qui ne nuisent pas à la biodiversité et aux fonctions et services écosystémiques, compte tenu des effets cumulatifs ».
Il s’agit notamment de « réduire de moitié au moins le risque global lié aux pesticides et aux produits chimiques hautement dangereux, notamment grâce à la lutte intégrée contre les ravageurs, en tenant compte de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance ».
Cette décision reflète celle de la politique alimentaire phare de l’UE, la stratégie De la ferme à la fourchette, qui énonce l’ambition de réduire de moitié l’utilisation et les risques des pesticides d’ici 2030.
En juin dernier, l’exécutif européen a dévoilé son plan de révision du cadre des produits phytopharmaceutiques du bloc, la réglementation sur l’utilisation durable des pesticides (SUR), le principal moyen de transformer ces objectifs en réalité.
Mais ces plans ne se sont pas avérés populaires parmi les États membres, qui ont constamment exprimé des inquiétudes au sujet de la réglementation.
Plus récemment, les pays de l’UE-27 ont officiellement demandé à la Commission de mener une nouvelle étude sur l’impact de ses plans de réduction sur la production alimentaire.
Alors que l’exécutif de l’UE avait déjà réalisé une évaluation d’impact de la proposition avant la guerre, les États membres affirment qu’elle est désormais obsolète à la lumière de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a envoyé des ondes de choc dans la chaîne alimentaire mondiale.
Après approbation par les représentants nationaux lors des réunions ministérielles préparatoires, les ministres européens de l’énergie ont officiellement voté lundi en faveur d’une analyse d’impact complémentaire.
« Les États membres craignent qu’il ne tienne pas compte de l’impact à long terme sur la sécurité alimentaire et la compétitivité du secteur agricole de l’UE », lit-on dans une déclaration du Conseil, reprochant à l’analyse d’impact initiale de la Commission de ne pas fournir « d’analyses quantitatives adéquates ».
Une telle décision avait déjà obtenu le soutien du commissaire européen à l’agriculture Janusz Wojciechowski, qui a déclaré aux journalistes lors d’un point de presse en marge de la conférence de l’UE sur les perspectives agricoles le 8 décembre qu’une solide évaluation d’impact « était nécessaire ».
« Nous avons besoin d’informations solides sur les conséquences de l’utilisation des pesticides », avait-il déclaré à l’époque.
Mais, pour les groupes verts, cette décision n’est qu’une stratégie pour « retarder, voire faire dérailler » la proposition SUR.
« Cela ne semble pas si dangereux, mais cela pourrait causer tellement de retard que la proposition de réduction des pesticides ne sera pas du tout négociée, votée ni mise en œuvre avant les élections européennes de 2024 », lit-on dans un communiqué de l’association européenne de l’agriculture biologique (IFOAM) le 15. Décembre.
En collaboration avec d’autres organisations de la société civile, l’association a écrit une lettre exprimant leurs « profondes inquiétudes » que les retards causés par cette évaluation supplémentaire pourraient « contrecarrer une décision au cours de cette période législative », ce qui signifie que la proposition pourrait ne pas être négociée, votée ou mise en œuvre du tout. avant les élections européennes de 2024.
Pendant ce temps, une déclaration signée par des centaines de scientifiques a qualifié de « préoccupante » la décision de diluer et de retarder la proposition compte tenu de la nécessité urgente d’agir sur les pesticides.
« En tant que membres de la communauté scientifique, nous exprimons notre profonde préoccupation », indique le communiqué.
Mais l’association européenne des agriculteurs COPA-COGECA a salué la décision, faisant écho aux préoccupations des ministres selon lesquelles l’évaluation d’impact actuelle « ne prend pas en compte les éventuels impacts à long terme du règlement proposé sur la sécurité alimentaire dans l’Union ».
La décision du Conseil demande à la Commission de soumettre les données nécessaires « dès que possible », au plus tard six mois après son entrée en vigueur.
[Edited by Gerardo Fortuna/Nathalie Weatherald]
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