La Corée du Nord tire un missile balistique, selon l’armée de Séoul


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Séoul (AFP) – La Corée du Nord a tiré un missile balistique mercredi, a annoncé l’armée de Séoul, le dernier lancement depuis Pyongyang après une campagne d’essais record au début du mois.

Le lancement intervient alors que les États-Unis comptaient les votes lors des élections de mi-mandat pour la Chambre et le Sénat, ce que l’agence d’espionnage de Séoul avait précédemment averti que ce serait un moment possible pour Kim Jong Un pour effectuer un essai nucléaire tant attendu.

L’armée de Séoul a déclaré avoir « détecté un missile balistique à courte portée lancé par la Corée du Nord dans la mer de l’Est depuis Sukchon, dans la province de Pyongan du Sud, vers 15h31 », faisant référence à la masse d’eau également connue sous le nom de mer du Japon.

« En renforçant la surveillance et la vigilance, l’armée sud-coréenne maintient une préparation totale tout en coopérant étroitement avec les Etats-Unis », a-t-il ajouté.

Le Japon a également confirmé le lancement, le gouvernement tweetant que Pyongyang « a lancé un missile balistique présumé ».

Plus tôt ce mois-ci, la Corée du Nord a effectué une série de lancements, dont un missile balistique intercontinental, qui, selon Séoul, semble avoir échoué.

Pyongyang a également tiré un missile balistique à courte portée qui a traversé la frontière maritime de facto et a atterri près des eaux territoriales du Sud pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré à l’époque qu’il s’agissait « effectivement d’une invasion territoriale ».

Les deux lancements faisaient partie d’un barrage du mercredi 2 novembre, lorsque Pyongyang a tiré 23 missiles – plus qu’il n’en a lancé pendant toute l’année 2017, l’année du « feu et de la fureur » lorsque Kim a échangé des barbes avec le président américain de l’époque, Donald Trump, sur Twitter et dans les médias d’État.

« Si vous regardez le comportement de la Corée du Nord depuis le 25 septembre, ils ont utilisé beaucoup d’argent pour aggraver constamment les tensions, ils doivent donc le maintenir », a déclaré à l’AFP Park Won-gon, professeur à l’université Ewha de Séoul.

La Corée du Nord a tiré un missile balistique le 25 septembre, qui a déclenché une série de lancements, dont un missile balistique à portée intermédiaire qui a survolé le Japon. Pyongyang a affirmé plus tard qu’il s’agissait d' »exercices nucléaires tactiques ».

« À la fin, il y aura un septième essai nucléaire. Même si les exercices conjoints sont terminés pour l’instant, il est peu probable que la Corée du Nord réduise les tensions. »

Exercices, pronostics

La vague de lancements de novembre est survenue alors que des centaines d’avions de combat américains et sud-coréens participaient à des exercices aériens conjoints à grande échelle, appelés Vigilant Storm, que Pyongyang a décrits comme « agressifs et provocateurs ».

Pyongyang a intensifié les lancements de missiles en réponse aux exercices. De tels exercices suscitent depuis longtemps de vives réactions de la part de la Corée du Nord, qui y voit les répétitions d’une invasion.

Lancement d’un missile nord-coréen AFP

Lundi, l’armée du Sud a lancé ses exercices Taegeuk simulés par ordinateur de quatre jours.

« La Corée du Nord semble avoir suffisamment atteint ses objectifs politiques et diplomatiques grâce à ses lancements massifs de missiles au début du mois », a déclaré à l’AFP le spécialiste des études nord-coréennes Ahn Chan-il.

« Il semble être en train de tester où déployer des unités militaires stratégiques pour monter des armes nucléaires tactiques pour son prochain essai nucléaire. »

Séoul et Washington avertissent depuis des mois que le Nord est prêt à effectuer à tout moment un autre essai nucléaire, qui serait le septième du pays.

Mais les analystes ont mis en doute l’utilité d’essayer de prédire exactement quand cela devait arriver.

« Je ne suis vraiment pas fasciné d’essayer de prédire quand aura lieu le prochain essai nucléaire de #Corée du Nord », a écrit sur Twitter la spécialiste coréenne Jenny Town.

« Comment cela se passe-t-il depuis tant de mois maintenant ? La réalité est que la #RPDC a besoin de faire des tests supplémentaires pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés. Pas seulement un, mais quelques-uns », a-t-elle écrit, se référant à la Corée du Nord par son nom officiel.



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