Les banques pourraient restreindre les prêts : une nouvelle inquiétude pour les marchés financiers
Alors que les marchés financiers tentent de retrouver leur calme après la pandémie mondiale de Covid-19, une nouvelle inquiétude surgit : les banques pourraient freiner leurs prêts. Les analystes de DZ-Bank, l’institut central des banques coopératives, ont signalé une agitation croissante dans le système financier. En effet, la situation actuelle montre qu’en plus d’une inflation toujours élevée et de taux d’intérêt plus élevés, une incertitude persistante dans le secteur bancaire pourrait être une clé dans les travaux.
Des mesures de précaution face au risque croissant de défaut
Le superviseur bancaire de la BCE, Andrea Enria, met également en garde contre un risque croissant de défaut, appelant les banques de la zone euro à la vigilance. Dans le rapport annuel de la BCE sur les activités de surveillance, présenté récemment, il prévient que si la crise énergétique n’est pas résolue, le risque de crédit sur les prêts aux entreprises fortement dépendantes de l’énergie pourrait augmenter. De plus, le ralentissement économique de fin 2022 s’est accompagné d’une nouvelle augmentation des défauts d’entreprises. Une vigilance accrue s’impose donc face à une dégradation de la qualité de crédit.
Une incertitude persistante
Si les banques deviennent plus prudentes en matière de prêts, cela pourrait finalement nuire à l’économie, prévient le professeur de finance d’entreprise Michael Grote de l’école de Francfort. Les banques deviennent plus prudentes dans une telle situation et doivent prendre des mesures de précaution. Thomas Gitzel, économiste en chef de la banque privée VP Bank basée au Liechtenstein, estime également que les inquiétudes concernant un impact sur l’économie ne sont pas injustifiées. L’accent est moins mis sur la crainte de nouvelles difficultés bancaires que sur la question de savoir si les banques des deux côtés de l’Atlantique ne deviendront pas encore plus restrictives.
Malgré tout, une situation qui reste sous contrôle
Le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, ne craint pas non plus actuellement un resserrement du crédit. Il s’agirait même, selon lui, d’une conclusion trop hâtive en l’état actuel des choses. Nagel n’a pas exclu la possibilité que les banques européennes deviennent désormais plus prudentes dans les prêts après les turbulences entourant le Credit Suisse en difficulté et la faillite de la Silicon Valley Bank. Dans l’ensemble, cependant, la situation reste sous contrôle.
Des normes de prêt devenues plus strictes
Les normes de prêt pour les prêts aux entreprises se sont durcies depuis l’automne 2022, affirme l’Association fédérale des Volksbanken et Raiffeisenbanken allemandes, qui représente le secteur bancaire allemand avec tous les autres. Les banques citent la situation économique difficile et les développements chez les clients comme principales raisons. Les normes d’octroi des prêts aux ménages privés se sont également resserrées, mais la demande de crédit des ménages privés a considérablement diminué. Cela s’explique probablement aussi par l’augmentation des coûts de refinancement à la suite du retournement des taux d’intérêt.
Des banques prêtes à affronter les risques
Si la crise financière a enseigné aux banques une chose, c’est qu’elles doivent se préparer à affronter les risques. Les autorités de surveillance bancaire appellent donc les banques à être vigilantes face à une incertitude persistante. Elles doivent adapter leur gestion des risques et leur contrôle stratégique. Certains stratèges de gestion de dette peuvent être mis à l’épreuve par un environnement de financement plus difficile. Les banques doivent donc rester vigilantes face aux risques de liquidité et de financement, souligne Andrea Enria.
Un défi de taille pour les banques
La situation actuelle pose un défi de taille pour les banques. Elles doivent être capables d’anticiper les risques et de s’adapter à un environnement économique en mutation. Toutefois, si cette situation est bien gérée, elle peut offrir de grandes opportunités. Les banques pourraient ainsi se concentrer sur des activités plus rentables et mieux adaptées, réduisant ainsi leur exposition aux risques.
En conclusion, la situation financière actuelle reste difficile à prévoir. Les banques sont confrontées à des incertitudes croissantes qui exigent vigilance et prudence. Toutefois, si elles sont capables d’anticiper les risques, elles pourront mieux s’y adapter et, à long terme, réussir.
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