La crise de la Silicon Valley Bank touche aussi les start-up allemandes

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Les gens qui attendent devant la Silicon Valley Bank à Santa Clara

L’institut a été fermé par les régulateurs américains vendredi.

(Photo : AP)

Berlin La faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis pourrait enfin faire basculer l’ambiance sur la scène allemande des start-up, déjà morose. La tension dans le système de financement va continuer à augmenter, déclare Alex von Frankenberg, directeur général de High-Tech Gründerfonds, au Handelsblatt : « Même si la Silicon Valley Bank n’est, espérons-le, pas le prochain Bear Stearns, les conditions de financement des start-up deviendra plus difficile. » La banque d’investissement américaine Bear Stearns a été l’une des premières victimes de la grande crise financière il y a 15 ans.

Déjà au dernier trimestre 2022 – et donc bien avant les turbulences entourant la Silicon Valley Bank – le baromètre des investisseurs avait chuté de 25,6 points à moins 42,9 points en raison du retournement des taux d’intérêt et de la faiblesse économique.

Hormis le choc corona sans précédent au premier trimestre 2020, l’humeur des investisseurs investissant dans de jeunes entreprises en croissance était pire pour la dernière fois il y a environ 20 ans. Julian Riedlbauer, associé chez GP Bullhound, voit dans l’affaire Silicon Valley Bank un signal d’alarme pour les fondateurs allemands. L’ensemble de l’industrie a besoin de plus de volume de financement et de capital que prévu pour devenir rentable. Les start-ups devraient faire tout leur possible pour brûler moins d’argent et entamer des pourparlers pour un nouveau cycle de financement à un stade précoce.

La Silicon Valley Bank n’est pas seulement active aux États-Unis depuis des années, mais aussi en Grande-Bretagne et en Allemagne, entre autres. En Allemagne, elle a reçu en 2018 une licence bancaire partielle de la Bafin pour les opérations de crédit en Allemagne. La filiale allemande n’a pas voulu donner vendredi la moindre information sur la mesure dans laquelle elle est affectée par les événements aux Etats-Unis.

On ignore également le nombre de clients de l’entreprise basée à Francfort et l’étendue de ses activités en Allemagne. Sur le site Web, elle répertorie les fournisseurs de kits de repas Hellofresh et Lilium comme clients, entre autres. Les deux sociétés n’ont pas pu être jointes dans l’immédiat pour commenter.

Un fondateur de la fintech, qui ne veut pas donner son nom, n’a eu que vendredi des contacts commerciaux avec la filiale britannique de la SVB. « Tout allait bien et s’est bien déroulé. » La situation semble maintenant différente. Les fonds ont appelé à retirer des fonds : « Toutes les banques vacillent. » C’est un comportement irresponsable de la part des investisseurs.

En savoir plus à ce sujet ici : High-Tech Gründerfonds peut investir encore plus dans l’avenir

Stephan Heller, fondateur du fonds de fonds AlphaQ Venture Capital, conseille de rester calme. Son équipe a beaucoup appris de l’effondrement du prestataire de services de paiement allemand Wirecard et est donc prête à réagir rapidement et efficacement à de telles crises. Von Frankenberg ajoute : « Il y aura toujours de l’argent, du moins pour les bonnes et très bonnes entreprises.

Plus: Silicon Valley Bank : Dans quelle mesure la crise de l’institut est-elle dangereuse pour le système financier ?

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