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Chaque nuit à Bruxelles, les travailleurs humanitaires multiplient les rondes pour venir en aide aux demandeurs d’asile de plus en plus nombreux qui dorment dans la rue dans les rues de la capitale belge.
Lorsqu’on leur demande depuis combien de temps ils dorment dans la rue, un Afghan répond trois mois tandis qu’un autre répond quatre mois.
Fedasil, l’agence qui traite les demandes d’asile, ne peut plus faire face aux centaines de personnes venant d’Afghanistan, d’Afrique ou du Moyen-Orient.
Beaucoup de ceux qui font la queue chaque jour pour être enregistrés sont laissés pour compte.
L’ONG Médecins Sans Frontières a installé une clinique mobile à côté du centre d’enregistrement.
« Depuis le début de l’année, au moins 5.000 personnes qui ont déposé une demande d’asile et qui ont à ce titre le droit d’être hébergées ici en Belgique se sont vu refuser un logement », a expliqué David Vogel, chargé de plaidoyer à Médecins Sans Frontières.
« Il y a une situation sanitaire assez préoccupante. Il y a une épidémie de gale difficile à contrôler à Bruxelles puisque les personnes sans logement retournent dans leur squat le soir, ou dans la rue », a-t-il déclaré à Euronews.
La crise est si grave qu’il y a encore plus de réfugiés ukrainiens, qui ont un statut spécial en Belgique, qui dorment dehors faute de place dans les abris.
« Bien que j’aie montré des documents attestant que j’ai un cancer, ils m’ont hébergé pour une nuit dans une auberge du centre-ville. Seulement pour une nuit. Je suis resté ici à la gare pendant toute une semaine », a déclaré Tetiana Mukha, une réfugiée ukrainienne.
En désespoir de cause, des groupes de migrants ont occupé des bâtiments vides. Par exemple, un immeuble qui abritait 200 personnes, en compte désormais plus de 600 en quelques jours.
Marie Doutrepont représente plusieurs occupants du squat de l’immeuble menacés d’expulsion.
Avec une équipe d’avocats, elle travaille 24 heures sur 24 pour fournir une assistance aux réfugiés.
« L’Etat belge a été condamné 7.000 fois par le tribunal du travail, qui a dit qu’il devait fournir un logement à ces personnes », a-t-elle déclaré dans un entretien à Euronews.
« Les avocats se sont rendus devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg, qui vient d’ordonner des mesures provisoires et a confirmé que la loi doit être respectée. Que ces personnes ont besoin d’être mises à l’abri. Et que ne pas le faire, c’est les soumettre à des traitements inhumains et dégradants. traitement », a déclaré l’avocat.
Le même jour, le collectif d’avocats avait appelé ses clients à se joindre à eux pour manifester.
Répondant aux critiques selon lesquelles il manque de moyens, le gouvernement pointe également du doigt l’absence de solidarité européenne.
Des arguments qui, selon les manifestants, ne tiennent pas la route, compte tenu de l’urgence de la situation.
« Personne dans la rue, personne dans la rue, personne dans la rue, personne dans la rue! » scande Marie Doutrepont avec les autres manifestants.
Découvrez-en plus dans notre reportage complet sur Euronews Witness ce jeudi à 9h45 CET.
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