La défaite de l’Italie prouve que l’Australie dépend beaucoup trop d’une poignée de stars


ave Rennie s’est lancé dans cette tournée européenne de cinq tests avec quelques questions clés auxquelles il fallait répondre. L’un, peut-être le plus important, concernait la profondeur de son équipe. Gagner serait toujours un indicateur de performance clé, mais renforcer une équipe capable de la mélanger avec les meilleurs lors de la Coupe du monde de l’année prochaine occuperait toujours la place la plus importante dans le bac d’entrée de l’entraîneur des Wallabies.

Ils ont été deuxièmes pendant une grande partie de leur match contre l’Italie à Florence et ont à juste titre terminé du côté des perdants. Le débutant Ben Donaldson, qui n’était sur le terrain que depuis cinq minutes, a eu la chance de changer le résultat avec le dernier coup de pied du match, mais sa tentative de conversion suite à l’essai fouisseur de Cadeyrn Neville après que le klaxon ait été poussé au-delà des poteaux.

C’était une fin juste. Une victoire aurait permis à Rennie de parler de faire le travail même si son équipe n’était pas à son meilleur. Au lieu de cela, il doit faire face au fait que ses Wallabies dépendent beaucoup trop d’une poignée d’étoiles.

Cela, bien sûr, n’est qu’une moitié de l’histoire. La jeune équipe italienne de Kieran Crowley a crépité avec une intensité qui démentait son modeste classement de 12e sur les mesures de World Rugby. Ils ont marié le zèle à la netteté et ont fourni du fourrage aux fans qui consomment le sport uniquement à travers les temps forts.

Les deux essais d’Ange Capuozzo mériteront d’être revisités plus d’une fois. Son premier, qui est intervenu sept minutes après que Pierre Bruno ait pointillé dans le coin droit, a semblé impliquer tous les Italiens de Toscane. Un mouvement sublime qui a été déclenché par Montanna Ioane qui s’est redressé en profondeur et s’est terminé avec un mannequin étourdissant du Capuozzo à talons jet. Son deuxième score juste après l’heure de jeu était tout aussi bon et a prouvé que sa course à couper le souffle qui avait brisé le cœur des Gallois plus tôt dans l’année n’était pas un exploit rare.

S’il n’y avait pas une finition acrobatique de Tom Wright sur 30 minutes, ainsi qu’un coup de pied capricieux de l’autrement excellent généralissime Tommaso Allan, Australie, aurait été encore plus à la dérive à la pause. En l’état, ils ont boité dans le hangar avec le score de 17-8 contre eux.

Toute analyse de ce concours doit reconnaître la douzaine de changements que Rennie a apportés à la semaine précédente. Il y a sept jours, les hommes en or ont brillé face à une équipe française à succès à Paris, où ils ont été terriblement proches de battre l’un des géants du jeu. Avec leur victoire décousue sur l’Écosse le mois dernier, ainsi qu’un triomphe mémorable sur les Springboks sud-africains dans le championnat de rugby, cela a fourni suffisamment de preuves pour suggérer que ce géant endormi avait finalement brossé la croûte de ses yeux.

Comment s’en sortiraient les deuxièmes cordes ? Seraient-ils capables d’intervenir dans un match à élimination directe de la Coupe du monde s’ils étaient appelés? Rennie le découvrirait contre une équipe que l’Australie avait battue lors de chacune de ses 18 rencontres précédentes.

Will Skelton, tous ses 135 kg, a commencé son premier test depuis 2015. Il a offert du poids dans les canaux étroits et autour du ruck, gonflant la deuxième rangée et posant un défi unique de chaque côté du ballon. Mais une meute ordinairement mobile semblait lourde par rapport aux Italiens bourdonnants qui bourdonnaient à une fréquence plus élevée.

Tate McDermott d'Australie à la fin du match international contre l'Italie.
Tate McDermott et l’Australie ont terminé deuxièmes lors de la défaite 28-27 face à l’Italie. Photographie : Timothy Rogers/Getty Images

L’Australie n’a pas réussi à contrôler la panne. La skipper italienne Michele Lamaro, 24 ans, y est pour beaucoup. Tout comme Lorenzo Cannone qui a remporté deux revirements du n ° 8. Mais les doigts seront pointés vers une ligne arrière australienne qui manquait des courses pénétrantes de Rob Valetini et du dynamisme de Michael Hooper.

En conséquence, Noah Lolesio ramassait principalement le ballon sur ses talons plutôt que sur ses orteils. Il a peut-être une plus grande collection de trucs et de films que Bernard Foley, mais ce spectacle relativement décousu souligne sa position dans l’ordre hiérarchique pour le maillot n ° 10. Pour être juste envers lui, sa passe à Wright en première mi-temps était parfaite.

Le retour de Darcy Swain sur le côté – après avoir purgé une suspension de six semaines pour un nettoyage dangereux du All Black Quinn Tupaea – a été un moment fort. C’est son intervention lors d’un alignement italien qui a conduit à un changement de possession de possession et à un essai du pilier de remplacement Tom Robinson pour porter le score à 25-20 avec 13 minutes à jouer.

Mais chaque lueur d’espoir a été étouffée par l’incompétence ailleurs sur le terrain. Leur alignement était surtout un gâchis et ils ont concédé 16 pénalités. Ils auraient pu s’en tirer si Donaldson avait signé son test inaugural avec une fin de conte de fées. Ce ne devait pas être le cas.

Cela peut s’avérer être une bénédiction pour l’Australie et pour Rennie qui peut au moins chercher à reconstruire avec une évaluation honnête des lacunes de son équipe.



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