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Paris (AFP)- Des pandas aux lions de mer en passant par les tigres, des centaines d’espèces sauvages à travers le monde sont contaminées par des « produits chimiques éternels » potentiellement nocifs, selon un examen de centaines d’études évaluées par des pairs.
Plus de 300 espèces sauvages ont montré des traces de produits chimiques synthétiques presque indestructibles, selon un rapport du laboratoire de projet PFAS du Groupe de travail environnemental (EWG).
La cartographie de plus de 125 études scientifiques évaluées par des pairs est la première évaluation mondiale du problème de la faune sauvage, ont déclaré les auteurs.
Une enquête approfondie en Europe, où plus de données sont disponibles que dans d’autres parties du monde, a révélé jeudi des substances dites perfluoroalkyles et polyfluoroalkyles (PFAS) dans 17 000 sites à travers le continent.
Plus de 2 000 sont classés comme dangereux pour la santé humaine.
« Peu importe le pays ou le continent, si les espèces sont testées pour la contamination par les PFAS, ces produits chimiques nocifs apparaissent », a déclaré l’EWG.
Le rapport estime que les PFAS pèsent chaque année des dizaines de millions d’euros sur les systèmes de santé européens.
Les points blancs sur la carte mondiale – notamment en Afrique et en Amérique du Sud – sont probablement dus à un manque de données, selon le rapport.
Les PFAS répulsifs non dégradables, également connus sous le nom de « produits chimiques pour toujours », ont été introduits dans les années 1940. Le plus connu est le Téflon utilisé pour les ustensiles de cuisine antiadhésifs.
La pollution chimique persistante est présente dans l’air, l’eau et le sol, et il a été démontré qu’elle pose des risques pour la santé – y compris le cancer – pour les humains.
L’enquête européenne est le résultat d’une enquête de plusieurs mois menée par 18 salles de rédaction européennes appelées collectivement « The Forever Pollution Project ».
« Frontières planétaires »
Leur analyse a conclu que l’Europe est beaucoup plus contaminée par les PFAS qu’on ne le pensait auparavant, et qu’il en coûtera des dizaines de milliards d’euros (dollars) pour débarrasser la nature de ces produits chimiques dangereux.
« Ils ne se dégradent pas dans l’environnement et sont très mobiles, ils peuvent donc être détectés dans l’eau, l’air, la pluie, les loutres et la morue, les œufs durs et les êtres humains », ont déclaré les chercheurs.
Leur enquête a trouvé 20 producteurs de PFAS en Europe et 232 fabricants industriels – principalement en Allemagne – où les PFAS se sont retrouvés dans les plastiques, les pesticides et les textiles imperméables.
La carte révèle également plus de 2 100 « points chauds » où la concentration de PSAS a atteint plus de 100 nanogrammes par litre d’eau – le seuil de danger pour la santé humaine.
Certains «produits chimiques éternels» sont connus pour causer le cancer et des problèmes de reproduction, mais on sait peu de choses sur leur effet combiné.
Une étude publiée mercredi dans Environmental Health Perspectives a révélé que l’exposition à plusieurs PFAS présents dans l’environnement peut entraîner des troubles du développement, des maladies cardiovasculaires et de nombreux types de cancer.
« La plupart des gens transportent un mélange de produits chimiques dans leur sang », note l’étude.
Les émissions de PFAS ne sont pas réglementées au niveau des États-Unis ou de l’UE, mais l’enquête européenne a révélé un « processus de lobbying approfondi pour atténuer les interdictions proposées à l’échelle de l’UE ».
L’année dernière, une étude évaluée par des pairs a révélé qu’une concentration généralisée de polluants chimiques synthétiques s’était déjà répandue profondément dans la zone de danger.
Pour voir une carte interactive à l’échelle mondiale des PFAS, cliquez sur cette URL : https://www.ewg.org/interactive-maps/pfas_in_wildlife/map/
© 2023 AFP
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