La Formule E introduit le Pit Boost lors de l’E-Prix de Jeddah, permettant aux équipes d’ajouter 10 % d’énergie supplémentaire grâce à un arrêt de 34 secondes. Ce système, qui fonctionne indépendamment du Mode Attaque, exige une planification minutieuse, car un seul véhicule peut entrer dans la voie des stands à la fois. Bien que prévu depuis 2019, le Pit Boost a été retardé jusqu’à la saison 2024 en raison de problèmes techniques. Des courses supplémentaires devraient adopter cette méthode cet été.
La Formule E Introduit le Pit Boost lors de l’E-Prix de Jeddah
Après avoir dévoilé des projets il y a deux ans, la Formule E est enfin prête à mettre en œuvre ses arrêts au stand à charge rapide lors d’une course officielle. Pendant l’E-Prix de Jeddah en Arabie Saoudite ce week-end, cette série entièrement électrique fera ses débuts avec le Pit Boost. Ce dernier est un arrêt obligatoire de 34 secondes permettant d’ajouter 10 % d’énergie supplémentaire (3,85 kWh) grâce à une charge de 30 secondes. Pendant ce processus, seulement deux membres de l’équipe peuvent travailler sur la voiture, tandis qu’un troisième se charge de l’arrêt et du relâchement de la voiture avec des signaux visuels destinés au pilote.
Le Mode Attaque et la Stratégie de Course
Le Pit Boost fonctionne indépendamment du Mode Attaque, qui est une méthode utilisée par la Formule E depuis des années pour intensifier les aspects stratégiques des courses. Le Mode Attaque est activé deux fois lors de chaque E-Prix, lorsque le pilote passe sur une zone spécifique de la piste pour bénéficier d’une puissance accrue. Cette zone est souvent située en dehors de la ligne de course principale, ce qui oblige les pilotes à sacrifier leur position pour activer cette fonctionnalité.
Le Pit Boost offre aux équipes un nouvel outil crucial pour la gestion de la course. Il est important de noter que seulement une voiture peut entrer en pit lane à la fois, car le ‘double stack’, comme en Formule 1, est interdit par les règlements de la Formule E ainsi que par la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile). Les équipes doivent donc planifier minutieusement, car ces 34 secondes peuvent sembler une éternité par rapport aux arrêts de moins de trois secondes observés en F1. La FIA déterminera les fenêtres pour le Pit Boost lors de chaque événement et partagera ces informations 21 jours avant les courses.
Il convient de rappeler que la Formule E n’avait pas eu d’arrêts au stand depuis sept ans, période durant laquelle les pilotes devaient changer de voiture en cours de course pour terminer les E-Prix. Grâce aux avancées technologiques des batteries électriques, cette méthode est désormais obsolète. Au fil des saisons, les arrêts au stand n’étaient effectués que pour des interventions mineures telles que le changement d’un pneu crevé. Cette saison marque l’introduction de la voiture Gen3 Evo, un modèle amélioré offrant plus de puissance et une transmission intégrale, rendant ainsi les E-Prix plus palpitants.
Comme le souligne une source spécialisée, la Formule E a commencé à planifier ces arrêts avec augmentation d’énergie en 2019 lors du développement de la voiture Gen3. Cependant, lorsque les voitures Gen3 ont enfin pris la piste en 2023, il est devenu clair que la technologie de charge rapide n’était pas prête pour les courses. Ainsi, le lancement du Pit Boost a été retardé jusqu’à la saison 2024. Malgré ce retard, des problèmes techniques persistent.
Ce week-end, un double-header de deux courses se déroulera à Jeddah, mais la Formule E prévoit d’utiliser le Pit Boost uniquement lors de l’E-Prix de vendredi. Si tout se passe comme prévu, la série espère appliquer cette méthode lors d’autres événements à double-header cette saison, notamment à Monaco, Tokyo, Shanghai, Berlin et Londres.