La France entame une conversation nationale sur les lois sur le suicide assisté

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La France entamera cette semaine une conversation nationale sur la question de savoir si les lois sur la fin de vie – le suicide assisté – devraient être modifiées.

Le processus de consultation implique 150 Français, tirés au sort, qui débattront de la question dans des réunions d’ici à mars et rendront leurs conclusions au gouvernement.

L’objectif est d’examiner s’il faut ou non modifier la loi existante, dite Claeys-Leonetti, qui interdit l’euthanasie et le suicide assisté. Cette loi – adoptée en 2016 après une première mouture en 2005 – permet une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » pour les patients incurables au pronostic vital « à court terme » et aux souffrances insupportables.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé la convention citoyenne en début d’année, après avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE).

Le CCNE avait, pour la première fois, considéré qu’une « aide active à mourir » pouvait être envisagée, sous « conditions strictes ».

Cette opinion nuancée n’a pas été émise à l’unanimité par les membres du Comité. Elle marque cependant une évolution sans précédent pour cette instance qui, jusqu’à présent, avait toujours exclu une telle éventualité.

Il servira de cadre aux discussions de la Convention citoyenne.

Les participants à la convention, tirés au sort et pondérés selon l’âge et l’origine géographique, seront formés au débat sur la fin de vie et rencontreront des personnalités comme Alain Claeys ou Jean Leonetti.

Ils étudieront également la législation d’autres pays, dont certains, comme la Belgique et la Suisse, ont légalisé l’euthanasie à des degrés divers.

Mais que fera le gouvernement de leurs découvertes ?

« Je ne peux pas imaginer qu’il n’y aura pas de suite aux travaux de la convention », a déclaré Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental, qui organise les débats.

Cependant, le gouvernement a insisté sur le fait que les recommandations issues des discussions citoyennes ne pouvaient que fournir matière à réflexion et ne pas nécessairement inciter à modifier la loi.

« Ce n’est jamais une bonne idée de débattre », mais « c’est le président de la République qui décidera » Agnès Firmin Le Bodoministre français des professions de la santé, a déclaré aux journalistes en novembre.

Les intentions de Macron semblent incertaines. Le chef de l’Etat, qui avait d’abord semblé très désireux de « bouger » sur la fin de vie, s’est récemment montré plus réticent. Il n’assistera pas à l’ouverture de la convention vendredi.

La position de l’exécutif est d’autant plus difficile à appréhender que plusieurs canaux de discussion sont ouverts.

Olivier Véran, ministre du Renouveau démocratique, et Agnès Firmin le Bodo ont engagé des consultations parallèles auprès des parlementaires et des prestataires de soins sur la question.

Le ministère de la Santé a indiqué que ces discussions n’empiètent pas sur le rôle de la Convention citoyenne et visent à réfléchir à une meilleure organisation des soins palliatifs, entre autres questions.

Il y a aussi une mission parlementaire pour évaluer la loi existante qui est dirigée par un politicien qui soutient ouvertement la légalisation de l’euthanasie – à laquelle s’opposent toujours l’Église catholique et d’autres organisations religieuses, et mes soignants – bien que les sondages montrent un soutien public croissant pour ce.

« La fin de vie est un sujet qui demande à être nuancé, on ne peut pas se contenter des sondages », a prévenu Thierry Beaudet.



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