La France et l’Allemagne condamnent la première exécution par l’Iran d’un manifestant de Mahsa Amini


La France et l’Allemagne ont fermement condamné la première exécution par l’Iran d’un manifestant impliqué dans des manifestations antigouvernementales à l’échelle nationale.

Mohsen Shekari a été accusé d’avoir bloqué une rue et d’avoir agressé un membre des forces de sécurité à Téhéran, selon les médias officiels iraniens. Il a été pendu jeudi matin.

« L’inhumanité du régime iranien ne connaît pas de limites », a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock sur Twitter. Paris a également signalé sa « condamnation la plus ferme ».

« #MoshenShekari a été condamné et exécuté dans le cadre d’une procédure sommaire perfide parce qu’il n’était pas d’accord avec le régime », a déclaré Baerbock.

« Mais la menace d’exécution n’étouffera pas le désir de liberté des gens », a-t-elle ajouté.

Pour la France, « cette exécution s’ajoute à d’autres violations graves et inacceptables », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, lors d’un point de presse.

« Nous rappelons notre attachement le plus ferme au droit de manifester pacifiquement », a-t-elle ajouté, soulignant que les aspirations des manifestants « sont légitimes et doivent être entendues ».

L’exécution de jeudi en Iran serait la première depuis le début des manifestations dans le pays. Les manifestations ont été déclenchées par la mort en septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après avoir été arrêtée par la police pour avoir enfreint les codes vestimentaires islamiques stricts.

Shekari a été arrêté le 25 septembre, puis condamné le 20 novembre pour « moharebeh », un mot farsi signifiant « faire la guerre contre Dieu », a rapporté l’agence de presse iranienne Mizan.

Amnesty International a déclaré que les autorités iraniennes demandent la peine de mort pour au moins 21 personnes dans ce qu’elle appelle des « procès fictifs destinés à intimider ceux qui participent au soulèvement populaire ».

Le groupe de défense des droits humains a appelé Téhéran à annuler toutes les condamnations à mort, à s’abstenir de demander la peine capitale et à abandonner toutes les charges retenues contre des manifestants pacifiques.

Au moins 475 personnes ont été tuées lors des manifestations dans le cadre d’une répression sécuritaire brutale, selon Human Rights Activists in Iran, un groupe qui surveille les manifestations. Plus de 18 000 ont été arrêtés par les autorités.



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