La France et l’Espagne signent un traité d’amitié alors que leurs dirigeants se rencontrent à Barcelone


Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et le président français Emmanuel Macron se sont rencontrés jeudi à Barcelone.

Les pays voisins ont profité du sommet bilatéral pour signer un traité d’amitié et de coopération renforçant les liens sur des questions telles que la migration, la défense et l’énergie.

Paris cherche à cimenter des liens plus forts avec des voisins autres que l’Allemagne, notamment ceux du sud de l’Europe, à un moment où l’alliance Paris-Berlin qui sous-tend l’unité de l’UE montre des signes de tension.

Les deux dirigeants auront eu beaucoup de choses à discuter, notamment un projet de construction d’un énorme pipeline sous-marin d’hydrogène reliant Barcelone et Marseille qui sera essentiel pour l’indépendance énergétique de l’UE.

Macron cherche également le soutien de l’Espagne pour sa position sur une dispute potentielle avec Washington impliquant des subventions aux entreprises d’énergie verte.

L’Europe craint que le plan, qui injectera des milliards de dollars dans des technologies respectueuses du climat, ne fausse le commerce transatlantique pour donner aux entreprises américaines un avantage injuste.

Le dirigeant français espère également enrôler Olaf Scholz à son poste, même si la chancelière allemande est jusqu’ici apparue plus encline au dialogue qu’à la contestation avec Washington.

Scholz est attendu dimanche à Paris pour marquer les 60 ans de la signature d’un traité d’amitié franco-allemand d’après-guerre.

Problèmes domestiques

Les observateurs disent que Pedro Sánchez a choisi Barcelone comme lieu du sommet pour démontrer que la crise du nationalisme catalan est au moins sous contrôle pour l’instant.

Mais comme pour lui rappeler qu’il n’a pas disparu, les partisans de l’indépendance sont descendus dans la rue, dont l’ancien vice-président catalan et leader de la Gauche républicaine de Catalogne, Oriol Junqueras.

Macron a quant à lui ses propres problèmes chez lui.

Le même jour que le sommet, les syndicats français ont organisé une journée de grèves nationales pour protester contre son projet de relever l’âge officiel de la retraite de 62 à 64 ans.



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