La France fonde ses espoirs sur la batterie électronique dans la start-up grenobloise, avec le soutien de l’UE

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Verkor, une start-up française de batteries électroniques, a inauguré son centre d’innovation à Grenoble mercredi 9 novembre, avec le soutien de responsables gouvernementaux, d’acteurs clés de l’industrie et d’un prêt de 49 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI).

Les décideurs européens, tant des secteurs public que privé, se sont réunis mercredi pour annoncer le financement du centre. Parmi les personnalités éminentes figuraient la secrétaire d’État à l’Europe Laurence Boone et le vice-président de la Banque européenne d’investissement Ambroise Fayolle.

Pour que Verkor installe son nouveau centre d’innovation, qui comprendra un laboratoire de R&D et une ligne de production test, Siemens France a accepté de vendre son site de Grenoble à la start-up.

Entre ces murs « un siècle d’histoire industrielle s’est déroulé », a déclaré le président de Siemens France Doris Birkhofer qui a passé le flambeau à Verkor lors de la cérémonie mercredi.

Pour faciliter l’achat, Verkor a obtenu un prêt de 49 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI).

La somme représente un cinquième des 250 millions d’euros que l’entreprise a levés en 2022, dont 2,5 millions d’euros provenaient d’employés dévoués, prouvant la foi des gens dans un écosystème de batteries européen, comme l’a souligné le PDG et fondateur de Verkor, Benoit Lemaignan.

« L’industrie de la batterie est une nouvelle industrie qui a besoin de beaucoup de soutien », a déclaré Lemaignan, que les équipes de Birkhofer appellent secrètement le « French Elon Musk ».

De nombreux partenaires européens

Pour mener à bien son projet et concrétiser ses ambitions géopolitiques, Verkor peut compter sur un consortium de partenaires européens « particulièrement impressionnants », a déclaré Fayolle.

Verkor, créée en juillet 2020, est soutenue, entre autres, par Schneider Electric, Demeter, Sibanye Stillwater, Plastic Omnium, le groupe Renault et BPI France.

Les banques Santander et Société Générale sont également impliquées dans le projet, ainsi que EIT InnoEnergy, un organisme cofinancé par l’UE qui finance l’innovation.

Tous ces partenaires sont nécessaires pour s’assurer que l’entreprise « entre le plus rapidement possible sur le marché », explique un membre fondateur.

L’entreprise devrait ainsi débuter ses tests de chaîne de production en avril 2023, dans le même bâtiment que son labo R&D, qu’EURACTIV France a pu visiter.

Christophe Mille, co-fondateur et expert technique de Verkor, a fait le tour du processus de fabrication du laboratoire R&D des futures batteries made in France.

Pour l’instant, « nous devons encore planifier l’avenir », a-t-il déclaré.

En sortie de chaîne de fabrication, les piles, de la taille d’une pile de montre, sont créées pour représenter les espoirs d’une industrie en plein essor.

Grenoble : un véritable hub industriel

En plus du pôle d’innovation, le site de Grenoble accueillera également le siège social de Verkor et son école batterie, grâce au groupe IDEC, co-investisseur dans le rachat du site.

« Grenoble était géographiquement équidistante de notre [co-founders’] besoins personnels et professionnels », explique Sylvain Paineau, l’un des six cofondateurs de Verkor et fin connaisseur de l’industrie automobile.

La région est aussi « un bassin d’emploi majeur dans l’électronique, la chimie et la technologie, qui se développe à l’international », a-t-il ajouté. Une aubaine pour les 230 salariés de 28 nationalités.

Première ligne de production de test à venir

La société lancera également sa première ligne de production test dans les mois à venir, qui, selon un membre de l’équipe fondatrice, deviendrait la « ligne la plus numérisée au monde ».

Elle mesurera 36 mètres de long et produira dans un premier temps 150 MWh de batteries par an. Mais dès 2024, plusieurs lignes de 100 mètres de long seront construites dans la giga-usine de Verkor à Dunkerque, comme l’a annoncé le président Emmanuel Macron en février.

L’usine permettra à Verkor de produire jusqu’à 50 GWh de batteries par an, dont 20 GWh pour le groupe Renault, actionnaire de la start-up. De quoi répondre en partie à l’objectif de la France de produire deux millions de voitures électriques par an d’ici 2030.

Le projet apportera également 1 200 emplois directs et 3 000 emplois indirects à la région Hauts-de-France, qui était en concurrence avec la région Bourgogne Franche-Comté pour accueillir le projet.

« L’avenir de l’industrie européenne se joue ici », a expliqué Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, dans une vidéo diffusée lors de l’événement.

« L’objectif est d’atteindre 100 % de véhicules électriques neufs vendus d’ici 2035 », comme l’a récemment convenu l’UE, a ajouté le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure.

[Edited by Daniel Eck, Anne-Sophie Gayet and Frédéric Simon]



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