La France vise à protéger les enfants contre le partage excessif de photos en ligne par leurs parents

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PARIS — Les parents français feraient mieux de réfléchir à deux fois avant de publier trop de photos de leur progéniture sur les réseaux sociaux.

Mardi, les membres de la commission des lois de l’Assemblée nationale ont approuvé à l’unanimité un projet de loi visant à protéger les droits des enfants à leurs propres images.

« Le message aux parents est que leur travail consiste à protéger la vie privée de leurs enfants », a déclaré Bruno Studer, député du parti du président Emmanuel Macron qui a présenté le projet de loi, dans une interview. « En moyenne, les enfants ont 1 300 photos d’eux-mêmes qui circulent sur les réseaux sociaux avant l’âge de 13 ans, avant même qu’ils ne soient autorisés à avoir un compte », a-t-il ajouté.

Le président français et son épouse Brigitte ont fait de la protection de l’enfance en ligne une priorité politique. Les législateurs travaillent également sur les exigences de vérification de l’âge pour les médias sociaux et sur les règles visant à limiter le temps d’écran des enfants.

Studer, qui a été élu pour la première fois en 2017, a fait carrière dans la sécurité des enfants en ligne. Au cours des dernières années, il a rédigé deux lois révolutionnaires : l’une obligeant les fabricants de smartphones et de tablettes à donner aux parents la possibilité de contrôler l’accès à Internet de leurs enfants, et une autre introduisant des protections juridiques pour les enfants stars de YouTube.

Le soi-disant partage (combinant « partage » et « parentalité », se référant à la publication en ligne de photos sensibles de ses enfants) constitue l’un des principaux risques pour la vie privée des enfants, selon l’exposé des motifs du projet de loi. La moitié des photos partagées par les agresseurs sexuels d’enfants ont d’abord été publiées par les parents sur les réseaux sociaux, selon les rapports du Centre national pour les enfants disparus et exploités, mentionnés dans le texte.

La législation adoptée mardi inclut la protection de la vie privée de leurs enfants parmi les obligations légales des parents. Les deux parents seraient solidairement responsables du droit à l’image de leur progéniture et « impliqueraient l’enfant… selon son âge et son degré de maturité ».

En cas de désaccord entre les parents, un juge peut interdire à l’un d’eux de publier ou de partager les photos d’un enfant sans l’autorisation de l’autre. Et dans les cas les plus extrêmes, les parents peuvent perdre leur autorité parentale sur le droit à l’image de leurs enfants « si la diffusion de l’image de l’enfant par les deux parents porte gravement atteinte à la dignité ou à l’intégrité morale de l’enfant ».

Le projet de loi doit encore passer par une session plénière la semaine prochaine et par le Sénat avant de devenir loi.



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