Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé des élections générales pour le mois de mai, deux mois avant la fin de son mandat. Cette décision intervient alors que son gouvernement est confronté à une colère généralisée après une tragédie ferroviaire qui a coûté la vie à 57 personnes en février. Le pays a connu une série de manifestations de masse en colère, accusant les gouvernements successifs de ne pas avoir résolu les problèmes de sécurité, un héritage de la crise financière qui a frappé la Grèce il y a une décennie et qui s’est terminée en 2018.
Les problèmes de sécurité dans le réseau ferroviaire grec
La plupart des victimes de l’incident récent étaient des étudiants universitaires revenant d’un long week-end de vacances. Le ministre grec des Transports a démissionné après la catastrophe, tandis que le chef de gare en service et trois autres responsables des chemins de fer ont été inculpés en lien avec l’accident et risquent la perpétuité. Les syndicats des chemins de fer ont longtemps mis en garde les autorités contre les problèmes du réseau ferroviaire grec, affirmant qu’une décennie de réductions des dépenses l’avait laissé sous-financé, en sous-effectif et vulnérable aux accidents.
Le gouvernement grec fait face à un recul dans les sondages
Depuis la tragédie, l’avance du gouvernement dans les sondages d’opinion a été réduite de moitié à seulement trois points sur son principal rival de gauche. Le Premier ministre a reconnu l’importance de cet accident et a promis de prendre des mesures draconiennes pour éviter que cela ne se reproduise. « C’était une tragédie qui n’aurait jamais dû se produire. Il est inconcevable de penser qu’en Grèce en 2023, il pourrait y avoir deux trains sur la même voie, voyageant dans des directions opposées et que personne ne s’en soit rendu compte», a déclaré Mitsotakis lors d’une interview.
Les services ferroviaires reprennent progressivement
Les services ferroviaires en Grèce ont repris mercredi pour la première fois depuis la tragédie du mois dernier. Les services ferroviaires nationaux et suburbains n’ont redémarré que sur des sections limitées du réseau ferroviaire, avec du personnel supplémentaire dans les trains et les gares et des points de réduction de vitesse obligatoires dans les zones où le risque de collision est considéré comme plus élevé. Le premier train de la journée était le service de 04h45 d’Athènes à Inoi, à 60 kilomètres au nord. Le service ferroviaire de banlieue d’Athènes à son aéroport international a également été rétabli.
Les élections générales
Le Premier ministre grec a annoncé des élections générales anticipées pour le mois de mai, deux mois avant la fin de son mandat. Cette décision a été prise alors que son gouvernement fait face à une colère généralisée après la tragédie ferroviaire. Les problèmes de sécurité en Grèce ont été un sujet de préoccupation majeur pour les électeurs, et cette catastrophe a amplifié leur sentiment de mécontentement à l’égard du gouvernement.
Kyriakos Mitsotakis a souligné que la sécurité ferroviaire serait l’une de ses principales priorités s’il était réélu. Il a également affirmé que son gouvernement avait fait des progrès significatifs dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 et la reconstruction économique de la Grèce. Cependant, les électeurs sont de plus en plus sceptiques quant à la capacité des politiciens à résoudre les problèmes qui préoccupent la population.
La Grèce sort doucement de la crise financière
Après une décennie de crise financière, la Grèce sort doucement de la récession. Le pays a obtenu un prêt de 72 milliards d’euros en 2018 pour aider à financer sa reconstruction économique. Il a également réussi à réduire son taux de chômage, qui était de 27,8 % en 2013, pour atteindre 13,9 % en janvier 2019. Cependant, la reprise économique est fragile, et une nouvelle crise pourrait rapidement survenir si la Grèce ne parvient pas à consolider ses progrès.
En conclusion :
La Grèce a connu une tragédie ferroviaire qui a coûté la vie à 57 personnes en février. Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé des élections générales anticipées pour le mois de mai, deux mois avant la fin de son mandat. Cette décision intervient alors que son gouvernement fait face à une colère généralisée après l’incident. La sécurité ferroviaire est au cœur des préoccupations des électeurs, et les politiciens doivent faire preuve de leadership pour restaurer la confiance de la population dans le système. Le pays sort doucement de la crise financière, mais il reste beaucoup à faire pour consolider les progrès réalisés.
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